Le bilan “le plus bas” annoncé par le ministère de la Santé faisait état de 132 nouvelles contaminations à la Covid et 06 décès. Malgré tout, la pandémie progresse dans le monde. L’Algérie n’est donc pas en reste avec un éventuel déconfinement. Mesures anti-Covid, les Algériens vont-ils passer outre durant cette saison de froid automnal? Le championnat professionnel de football risque de subir un report de son début après que plusieurs cas de Covid aient été confirmés ou soit non encore déclarés par certains clubs qui disent n’avoir pas les moyens de mettre en place le dispositif “Protocole sanitaire”. Alors que le pays enregistre, ces cinq derniers jours, une reprise pour le moins incomprise à la hausse de cas de Covid après que ces derniers aient descendu la semaine passée à 143 cas, le ton est toutefois à un “nouvel avertissement”. Il y a encore un non respect des mesures sanitaires et des gestes barrières. Les hôpitaux connaissent de nouvelles “arrivées” de personnes infectées par le virus. Certes, la situation sanitaire est “sous contrôle” mais le pays enregistre une recrudescence de cas de contamination, depuis quelques jours. En l’espace d’une semaine, 1.111 nouveaux cas on été confirmés positifs à la Covid-19 et 51 décès supplémentaires. Ce rebond des cas de contaminés est dû au «relâchement» de la population et au «non-respect» des règles de prévention et de protection. On peut supposer que cela coïncide avec un début de reprise des activités économiques et sociales. Le fait est là. De nombreux algériens continuent à se démarquer du port de masque pourtant obligatoire. En plus, ils font fi aux mesures de distanciation physique. Près d’un mois du déconfinement, le Gouvernement a exigé fin juin un durcissement des sanctions. Le docteur Bekkat Berkani, membre de comité scientifique de suivi de l’épidémie du Covid-19 en Algérie s’exprime sur cette hausse inquiétante des infectés par la pandémie. Il affirme qu’il est encore tôt pour parler de deuxième vague de l’épidémie en Algérie. On parlait, le 11 octobre dernier, effectivement, de 132 cas confirmés et de 6 décès du Covid-19. Aujourd’hui, (selon les chiffres du bilan officiel communiqué dans l’après-midi de vendredi dernier) soit 5 jours plu tard, on parle de 221 cas confirmés, et malheureusement 05 décès. Cette légère hausse n’est pas inquiétante pour le moment. Elle n’est pas encore très significative. Il est encore tôt de parler de deuxième vague. Elle le deviendra si la hausse persiste. Tout reste envisageable notamment une probable baisse dans les jours à venir, a-t-il rassuré. Berkani estime que la hausse des contaminations est due au manque de civisme des citoyens. «L’explication la plus proche de la logique à cette légère hausse, c’est le manque de civisme des citoyens»; «il y a un relâchement de leur part. Il est flagrant. Comme tout le monde dans le pays le sait, le couvre-feu n’est pas respecté. Les citoyens, certainement rassurés après la persistance de la tendance baissière qui avait duré plus de deux mois, défient la loi. Ils se baladent dans les espaces clos, les commerces, les transports et les marchés, comme au bon vieux temps, sans bavette. D’autres se prennent carrément pour les spécialistes et estiment que l’Algérie est à l’abri d’une deuxième vague de l’épidémie qui, faut-il le noter, frappe de plein fouet plusieurs pays de monde ». Le Dr Mohamed Yousfi, chef de service des maladies infectieuses à l’EPH Boufarik, explique de son côté , que ce rebond est suite au relâchement constaté depuis quelques semaines” .La vraie crainte cependant émane d’une éventuelle recrudescence du nombre des cas dans les prochains jours . Cette dernière est ressentie par les professionnels de la santé avec l’approche des rentrées sociale et universitaire. Ce qui risque en d’autres termes de compliquer la donne sanitaire avec en plus des signes de grippe saisonnière.
«Ce qui est sûr, c’est que de nouveaux cas arrivent plus nombreux à l’hôpital ces derniers jours, mais on attend encore, tout en sachant que l’environnement actuel s’y prête pour enregistrer une recrudescence de l’épidémie avec l’hiver qui approche. Elle ne sera pas la même que celle que nous avons connue au printemps dernier», déclare Yousfi.
