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Référendum boudé Pourquoi donc?

Avec un taux aussi maigre, l’on s’autorise à dire et sans crainte, que le référendum a été clairement boudé par une grande frange de l’électorat national. Je ne vais pas, non plus, m’aligner sur les positions d’une certaine opposition farouchement extrémiste et d’autres pays disons- «ennemis de l’Algérie» cherchant à faire des résultats de ce scrutin une arme pour régler ses comptes avec le régime en place. Pour nous, le gouvernement était clair et n’a pas triché en gonflant les résultats à satiété, alors qu’il aurait pu le faire sans la moindre inquiétude. Et c’est déjà bien sur le plan moral de la question. Parce que 23 pour cent en réel, mieux que 60 en faux. Au contraire, ça sera une occasion pour savoir et chercher où se gîte le hic dans cette équation difficile. Il y a certainement quelque chose qui va mal, quelque part. Ça sera, également, une occasion pour reconsidérer sa politique globale. De toute façon, un référendum boudé, le premier du genre de l’ère de l’après Hirak, n’est pas la fin du monde. La Constitution passera et elle sera, sans faille, adoptée, comme le premier texte juridique national qui sera le point d’appui juridique de toute la politique nationale, du moins pour le mandat en cours. La mission n’était pas du tout facile pour les juristes et les jurisconsultes en charge de l’élaboration de ce texte. Il y a d’abord les contradictions idéologiques, parfois tintées de dogme religieux, impossible donc à réconcilier. Ensuite, il y a les pressions extérieures, émanant de «l’ordre mondial, réincarné officiellement, dans ces Institutions Internationales, farouchement opposées à toute approche religieuse de la question. Au contraire, ces derniers sont, plutôt plus préoccupés par les droits de la femme, par laïcisation du pays, de la liberté religieuse, par le libertinage sexuel, que par les préoccupations du peuple. Ce n’est pas cependant facile de réconcilier toutes ces tendances contradictoires, exerçant des pressions, sans limites, sur les concepteurs de la nouvelle Constitution qui se veut, justement, conciliatrice. Le régime actuel issu des élections du 12 décembre de l’année passée, n’est pas formé d’une élite de supermen. Ils sont en train de travailler, de faire de leur mieux – à ce qu’il parait- alors qu’il serait trop tôt pour leur demander des comptes. Ils sont en train de reconstruire sur des ruines laissées par le régime déchu. Il y a un travail de réforme long et large qui ce fait …, bien que, nous ne soyons pas tout à fait d’accord ou en symbiose avec tout ce qu’ils font depuis, maintenant, presque une année.

À propos Abdelkader Benabdellah

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