La hausse des prix des fruits et légumes est une source de stress et d’anxiété du citoyen. En face, le Pouvoir fait semblant de minimiser cette flambée des prix alors qu’elle inquiète à plus d’un titre. Le prix de la pomme de terre, pourtant produite chez nous, ne fait que flamber et il atteint les 100 DA. Certains laissent croire que son prix pourrait encore augmenter. La tomate est devenu un produit de luxe. Le citoyen ne sait plus à quel saint se vouer. Et pourtant, le ministre de l’Agriculture comme celui du commerce n’a pas cessé de nous assurer que les prix seront abordables et que tout redeviendrait à la normale après une semaine du mois sacré. La réalité est là. Le lait est introuvable et les prix ne cessent de grimper. Le vice-président de l’Association des commerçants de ce marché, Omar Gherbi, a, dans une déclaration à Echerouk, évoqué « une pénurie sans précédent de la pomme de terre». Selon lui, la hausse de son prix qui a atteint les 70 DA dans ce marché, est due à la baisse de l’offre. Il ne parle pas de spéculation, mais il laisse entendre que la hausse du prix serait liée aux conditions climatiques dans certaines wilayas ayant perturbé la récolte. Mais il oublie qu’il aurait été question d’un déstockage de la pomme de terre avant le mois de Ramadhan. Du jamais vu en Algérie, le prix de la salade verte a atteint les 200 DA. Le prix de poulet est de 400 DA le kilogramme, l’escalope 900 DA, les viandes rouges 1300 DA et le sardine 1200 DA. «Nous avons eu l’information, mercredi, selon laquelle il y aurait eu une vente de poulet avec 50 et 80 DA de plus sur le prix du kilo. Et effectivement, nous avons confirmé cette hausse, jeudi, sur les marchés», explique le président de l’APOCE, Mustapha Zebdi, à TSA, en indiquant que la hausse concerne l’ensemble du territoire national. «On sait que les éleveurs ont subi des pertes (suite aux mesures de lutte contre la Covid, ndlr) et l’aliment de volaille a augmenté. Cependant, il y a eu des organismes de régulation qui ont promis de mettre sur le marché une importante quantité de viandes congelées. Les éleveurs ont constaté qu’il n’y avait pas eu de «saturation » en matière d’offre et ils se sont entendus pour augmenter les prix», explique Mustapha Zebdi. «Ce que je dis là, ce ne sont pas les propos de Zebdi Mustapha mais les paroles d’un aviculteur», précise le président de L’APOCE. Cette hausse des prix est dangereuse pour la stabilité du pays surtout en ce temps de la dégringolade du Dinar et de la cherté de la vie. Au fait, qui décide des prix et qui est derrière cette hausse des prix?