Le pays est secoué par une crise tant économique que politique. Sur un plan économique et financier, le dinar s’effrite et l’investissement productif n’a pas pu avoir lieu. Chez nous, on continue de parler de création d’emplois alors que ce terme est révolu puisque l’on parle de création de sociétés « solides ». On peut créer des emplois mais la société finira par disparaître. Le Pouvoir n’a pas encore établi un plan pour le redressement du dinar. Certes, la crise pandémique a frappé l’économie nationale mais il n’y a aucun plan de « sauvetage » des sociétés plus au moins fiables où il ne suffit pas de les « aider ». Les sociétés en difficulté ont besoin d’assistance managériale, d’expertise et d’orientation. Même le marché informel est en « crise » puisqu’il n’offre plus d’emplois même temporaires, car l’indice d’achat est en chute. La cherté de la vie et la flambée des prix ont aussi déstructuré le marché du bazar. Les « petits » commerçants sont au bord de la faillite comme les agences de tourisme, les cafés, les restaurants et autres. Comme la matière première est importée, tous les prix ont augmenté. Sur un plan politique, l’opposition et le Hirak réclament un Etat de droit avec une justice Libre et indépendante. Ils militent pour une transition alors que le Pouvoir refuse catégoriquement cette option. Le Pouvoir veut le renouvellement des assemblées élues. Les partis qui se préparent pour rentrer en course aux législatives et aux locales, font surtout dans le surplace sans pour autant proposer une alternative ou tenter de provoquer le débat sur une sortie de crise. Ils adoptent les solutions du pouvoir sans oser ou se casser la tête pour l’enrichir au moins. Avec cette tension politique, le taux de participation resterait faible, ce qui affaiblira les prochaines assemblées. Or, face à la crise, le dialogue, la concertation, la confiance, l’apaisement et l’écoute sont plus que nécessaire pour tenter de barrer la route aux aventuriers et extrémistes et de trouver une solution qui arrangerait tous les acteurs. Un pacte social est aussi une solution.