En février dernier, la quantité des déchets ménagers et assimilés «DMA» en Algérie, estimée à 13 millions de tonnes en 2018, devra dépasser les 20 millions de tonnes en 2035, selon une étude récente réalisée par le ministère de l’Environnement. Les experts disaient dans leur étude que «le taux de valorisation en recyclage et compostage reste à un niveau bas, ne dépassant pas 10% (2018) pour les DMA. Si cette situation reste inchangée, elle entraînera inévitablement une augmentation substantielle des déchets destinés à l’enfouissement». Une étude réalisée par l’Agence nationale des Déchets (AND) estime que la valeur marchande potentielle du gisement des déchets recyclables pourrait atteindre plus de 90 milliards de DA par an. En effet, le taux de recyclage des déchets ménagers n’a pas dépassé les 10% sur l’ensemble des déchets collectés en 2020, a indiqué samedi à Alger, des responsables à l’Agence nationale des Déchets. La quantité des déchets ménagers recyclés en 2020 s’élève à près de 1,3 million de tonnes, une quantité «très faible» par rapport à la quantité produite durant la même année, soit 13,5 millions de tonnes. Les responsables de l’AND ont plaidé pour l’intensification des efforts afin de généraliser le tri sélectif des déchets au niveau de la source «bennes», avant leur arrivée au centre d’enfouissement technique, affirmant que la benne à ordure contenait 80% de déchets recyclables via le tri sélectif. A l’AND, on a insisté sur l’impérative amélioration du système de récupération et de valorisation des déchets, affirmant que les métaux et les produits en plastique rapportaient, à eux deux, des bénéfices s’élevant à 69 Mds de DA/an. La gestion des déchets ménagers coûtait à l’Etat près de 127,05 Mds de DA. Les dépenses de gestion des déchets au niveau des CET coûtaient au Trésor public 58 Mds de DA. Beaucoup d’argent est dépensé pour la gestion des ADM, sans pour autant récupérer cet argent. Il est temps d’imposer le tri sélectif des déchets et prévoir un programme ambitieux pour leur recyclage.