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Que faire de cette raffinerie?

On parle plus, dans la presse, de l’extradition d’Ould Kaddour, ancien PDG de Sonatrach, que du devenir de la raffinerie Augusta en Italie. Raffinerie acquise en 2018 dans le cadre d’un accord conclu avec ESSO Italiana, une ex-filiale du groupe américain ExxonMobil, et le groupe Sonatrach. Le montant de l’acquisition, selon plusieurs sources médiatiques, s’élève à plus de 700 millions de dollars. Mais aucun responsable de Sonatrach ou du ministère de l’Energie n’a donné le moindre détail sur que faire d’une « vieille » raffinerie et des détails de cette acquisition? A l’époque, des experts avaient tenté de nous faire croire que cette acquisition serait une bonne affaire pour l’Algérie. Au même moment, des spécialistes et des experts ont crié au scandale. Une dépêche de l’APS du 24 mai 2018 précise que cet achat avait suscité une polémique. «Des arguments quant au choix d’acquisition de la raffinerie d’Augusta, qui a suscité une grande critique, ont été rapportés mercredi à Alger, par les responsables de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach. « L’achat de la raffinerie d’Augusta est bien étudié. Cinq raisons expliquent ce choix », a soutenu le conseiller auprès du PDG du groupe Sonatrach, Ahmed Mazighi, lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation du bilan du premier trimestre 2018 ainsi que la stratégie de raffinage », lit-on. Il suffit de faire une petite recherche sur Google pour se rendre compte que cette affaire avait provoqué une polémique sans que l’Etat et non le pouvoir ne se sentait obligé d’intervenir et d’exiger une expertise. Et pourtant, Ould Kaddour, nommé à la tête de Sonatrach depuis mars 2017, a été accusé d’espionnage au profit de puissances étrangères. Les députés n’ont rien dit. Il n’y a pas que les députés mais tout le réseau de Bouteflika qui n’a pas bronché, fermait les yeux et se bouchait les oreilles. Mieux, il a été limogé en avril 2019 et on a commencé à en parler de cette affaire devant les tribunaux qu’après son limogeage. Un mandat d’arrêt international a été émis, en février 2021, à l’encontre de Abdelmoumen Ould Kaddour, ex-PDG de Sonatrach et principal accusé dans deux affaires de corruption, en instruction au pôle pénal financier de Sidi M’hamed. Mais à aucun moment, un haut responsable n’a osé demander pourquoi la procédure judiciaire a pris tout ce temps et pourquoi à l’époque il n’y avait pas eu d’ouverture judiciaire? Rien que pour cette affaire, tout le personnel politique de l’époque, à commencer par Bouteflika, devrait comparaître devant la justice. Comment les divers services de contrôle ne se seraient-ils pas rendus compte de cette «arnaque»? Laissons la justice faire son travail, mais les hauts responsables de Sonatrach devraient nous dire que faire maintenant de cette raffinerie et est-ce que les vendeurs seront poursuivis ou pas ?

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