La prostitution est un sujet sur lequel peu d’études ont été réalisées en Algérie. Pourtant ce phénomène semble se banaliser. Ce n’est un secret pour personne, certaines ruelles et places sont devenus des lieux de débauche par excellence qui attise tous les fantasmes notamment le sexe tarifié. Un phénomène qui se situe et qui se développe d’une façon alarmante. La prostitution à Oran et dans toutes les grandes villes du pays est devenue un réel commerce à ciel ouvert, un fléau inquiétant qui nous donne le droit de nous protéger de cette agression morale et qui agresse également la société en attirant l’attention sur ce phénomène tridimensionnel. Dans le passé, on entendait parler des lieux de maisons closes bien définis et situés avec un ordre à respecter, les prostitués n’étaient pas livrés à elles-mêmes et exerçaient dans un cadre légal surtout avec une prise en charge sanitaire et les maladies transmissibles étaient contrôlées, ce métier était aussi contrôlé par la brigade des mœurs. Aujourd’hui le phénomène est sorti dans la rue. Les risques et les conséquences sont très lourds, ce mal s’est introduit aussi au sein des cités universitaires, salons de thé, jardins…) Nous avons constaté à travers notre enquête que la prostitution est un marché fructueux qui a tendance à se développer. C’est un crime organisé qui rapporte énormément d’argent, et qui touche tous les milieux sociaux. La prostitution: une profession ou une exploitation? Doit-on l’interdire ou la réglementer, la criminaliser ou la légaliser? Les prostituées sont-elles des victimes ou des travailleuses? Exercent-elles un choix éclairé ou sont-elles poussées à la prostitution par une multitude de facteurs d’évènements qui leur donnent l’illusion d’un choix ? Autant de questions dont les réponses varient d’un pays à l’autre. Au cours des dernières années, la sûreté de wilaya d’Oran a mené des actions pour prévenir et réduire ce fléau, mais elle ne réussit toujours pas à les faire appliquer efficacement car les autres acteurs à savoir les parents, l’école, la mosquée, les associations…) doivent s’impliquer davantage, car ce fléau n’est pas du ressort de la police seulement, mais de toute la société.