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Propagation de l’épidémie. Le Plan d’action d’urgence du gouvernement

«A toute chose, malheur est bon”. Les Algériens auront probablement à l’avenir proche, à apprendre à “vivre avec” et à s’adapter aux circonstances telles que générées par la pandémie. Communiquer, contrôler ses réflexes et éviter le danger à autrui, ce sont là trois piliers fondamentaux d’une stratégie “humaine” de lutte contre une pandémie, selon des experts. Qu’en est-il cependant en Algérie? La population a aujourd’hui son destin “sanitaire” en mains. Mais tout reste possible. Le facteur humain peut à lui seul basculer les donnes et redonner l’espoir. C’est l’essentiel des messages développés ces derniers jours par la société civile, spécialistes en épidémies et même par des politologues. Il va sans dire que la recrudescence inquiétante de propagation de la pandémie du Coronavirus enregistrée depuis quelques jours sur le territoire national après une “accalmie” de près d’un mois, a mis, en filigrane, la nécessité de durcir le ton et la vigilance . Prenant le taureau par les cornes, le Gouvernement a décidé de réagir face au relâchement de la population observé depuis au moins une dizaine de jours lequel a été vivement dénoncé par le comité scientifique chargé de la surveillance de l’évolution de la maladie. Il a décidé de mettre en place immédiatement un « plan d’action d’urgence » pour contenir la propagation de l’épidémie du nouveau coronavirus (Covid-19), en mettant l’accent notamment sur l’application rigoureuse des mesures coercitives réglementaires et sur la nécessité de doter les structures hospitalières de tous les moyens nécessaires, indique jeudi un communiqué des services du Premier ministre. Ceci dit, seule, l’application stricte, rigoureuse et sans concession des mesures anti-Covid, spécialement le protocole sanitaire est l’issue pour se prémunir des dangers. Selon quelques analyses, ces mesures pourraient se “durcir” davantage dans les espaces publics, le transport en masse, les mosquées, les cafétérias,les établissements scolaires et éventuellement durant les périodes de perception des pensions de retraite à partir du 18 novembre. Quelles mesures veut imposer le gouvernement, pour faire face à cette recrudescence des cas de contaminés ? Lors d’une réunion d’évaluation de l’état d’évolution de la situation épidémiologique et des derniers développements de la situation sanitaire, liée à la propagation de l’épidémie du Covid-19, le Premier ministre, Abdelaziz Djerrad, n’a pas été avare en riches révélations puisque relevant une « évolution préoccupante” de la situation épidémiologique. Cette évolution selon lui est marquée essentiellement par une recrudescence du nombre de cas quotidiens de contamination. Une augmentation du taux d’incidence dans certaines wilayas et une forte accélération de la circulation virale traduite par un taux élevé de positivité des prélèvements. Le Premier ministre qui a donné l’impression d’un homme qui sait ce qu’il dit et qui “pèse” la menace suscitée par la recrudescence du Covid, a laissé entendre que la “circulation virale” reste l’un des facteurs ayant accéléré la propagation de la pandémie. Et pour cause dit-il, ce rebond de la pandémie trouve son explication dans le « relâchement manifeste de la vigilance des citoyens, l’abandon des réflexes de prudence et le non-respect des gestes barrières, en particulier le port obligatoire du masque, le respect de la distanciation physique et l’hygiène des mains ». « Les regroupements de toutes natures et la non observance des protocoles sanitaires dans différents lieux, en particulier les moyens de transport, les commerces et les espaces publics, ont été les principaux facteurs qui ont provoqué la résurgence de cas de clusters et favorisé la propagation rapide du virus », relève le communiqué. A l’issue des exposés sur l’état des lieux et des propositions avancées, il a été décidé « la mise en place immédiate d’un plan d’action d’urgence, avec des mesures précises et échelonnées dans le temps et ce, pour contenir la propagation de l’épidémie et réunir toutes les conditions humaines et logistiques pour assurer la meilleure prise en charge des malades ». Ce plan d’action sera articulé autour de trois axes, à savoir « le renforcement des mesures de prévention dans ses volets sanitaire et sécuritaire, une stratégie de communication plus efficiente et une sensibilisation plus forte envers les citoyens et l’application rigoureuse des mesures coercitives réglementaires ». L’accent a été mis sur « la nécessité de doter les structures hospitalières de tous les moyens en matière d’équipements, de tests PCR et de tests antigéniques, de moyens de protection, d’oxygène et de lits supplémentaires ainsi que la nécessité de remobiliser les établissements de santé à l’effet de concentrer leurs activités ainsi que tout le potentiel existant dans la prise en charge prioritaire des soins anti-Covid, qui est devenue une exigence ». Ainsi, l’Etat poursuit son « engagement à mettre à la disposition du secteur de la santé tous les moyens matériels, humains ainsi que toutes les mesures incitatives et d’encouragement et en assurant les meilleures conditions d’hébergement et de transport pour les personnels de soins », souligne encore le communiqué. Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a été instruit, au cours de cette réunion, à l’effet de « renforcer la cellule nationale de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, à l’élargir aux secteurs concernés, notamment ceux de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et des affaires religieuses pour une coordination intersectorielle plus efficace qui permettrait de garantir la bonne application des protocoles sanitaires qui leur sont dédiés et de s’assurer de la disponibilité et de la bonne utilisation des moyens de prévention et de protection ». L’accent a été, également, mis sur « la consolidation des canaux de coordination et de communication entre les structures hospitalières, les commissions locales présidées par les walis et la cellule nationale de suivi de l’évolution de la pandémie du Covid-19 ». il a été aussi relevé « la nécessité d’intensifier les actions de communication en direction des citoyens pour les sensibiliser sur la gravité de la situation et les conséquences de toute négligence en matière de respect des mesures de prudence et des gestes barrières, particulièrement à l’approche de la saison hivernale ». La communication sociale sera « plus soutenue » en direction des associations, comités de quartiers et mouvement associatif, en coordination avec les communes et les daïras, en vue de « renforcer leur mobilisation autour des actions de prévention et de lutte contre l’épidémie du Covid-19 et d’intensifier leurs actions de solidarité envers les citoyens ».

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