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Projet de révision de la Constitution. Une nouvelle page pour l’Algérie

Un dimanche et un scrutin “particulier”. Ce 1er Novembre, l’histoire est ressuscitée et avec elle revient le “devoir”. Cela valait donc la peine aux électeurs d’être en masse en pareille joute. Mais au delà du fait qu’il s’agit d’un devoir électoral, il s’agit en plus d’un vote “doublement spécial” auquel ont été invités les Algériens. D’abord parce qu’il intervient en pleine période de Covid-19 et là, il faudrait rendre un hommage aux votants et ensuite, il se tient le 1er Novembre. Malgré la pandémie, les Algériens ont convenu de ne pas gâcher la fête, en se rendant aux urnes. “Toutes les conditions étaient réunies” pour le déroulement du scrutin référendaire, a affirmé le président de l’Autorité nationale indépendante des élections. Hasard de calendrier? Sans doute non. Autant que ce qui est pour la Révolution et sa Charte conçue “Novembriste”, il en est de même conception pour l’actuelle Constitution. Une Constitution qu’on veut “novembriste” au fait. Une nouvelle page s’ouvre donc. Ce scrutin est assimilé à un tremplin vers l’édification d’une “Algérie nouvelle”. Un référendum qui incarne la volonté du peuple à faire entendre sa voix, sa liberté d’expression et d’opinion. Des votants ont été aperçus avec l’emblème tricolore national dans certains centres de vote. Quelle meilleure illustration de la mobilisation populaire autour de cette joute que leur amour inégalable envers la patrie! Un coup d’oeil simple dans les centres de vote renseigne, si besoin est, sur la symbolique de ce scrutin. Les préparatifs et le protocole sanitaire ont été au rendez-vous. Toutes les conditions matérielles et sanitaires de prévention contre la Covid-19 étaient réunies pour permettre aux Algériens d’accomplir leur devoir électoral dans le cadre du référendum constitutionnel. Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, s’est rendu samedi dans des bureaux de vote d’Alger. Il a affirmé que les préparatifs du référendum ont été « minutieuses ». Il ajoute que les bureaux de vote ont été dotés de tous les moyens et de toutes les mesures préventives qu’impose la propagation de la pandémie du coronavirus, pour permettre aux électeurs d’accomplir pleinement leur devoir. Les encadreurs des bureaux ont bénéficié d’une formation par visioconférence sur les mesures à adopter durant l’opération électorale. L’objectif est d’éviter la propagation de la pandémie et préserver la santé des électeurs. Une opération électorale « virtuelle » a été exécutée pour sensibiliser les responsables des centres de vote sur les modalités d’application du protocole sanitaire mis en place par l’autorité pour le déroulement du référendum et approuvé par le Conseil scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus. Ce protocole comprend toutes les étapes d’organisation du référendum, y compris au siège de l’ANIE, dans ses représentations communales et de wilaya, les centres de vote, les bureaux itinérants ainsi que les bureaux de vote des circonscriptions diplomatiques et consulaires à l’étranger. Il avait prévu aussi des consignes sanitaires obligatoires à l’intérieur des salles de conférences et des salles de travail qui seront dotées de gel hydro-alcoolique, à savoir le port obligatoire du masque, le respect de la distanciation sociale et l’impératif d’éviter tout contact physique entre les individus. L’accès à l’intérieur du bureau n’est autorisé que pour deux ou trois personnes, et entre 05 et 07 membres à la salle de travail, en fonction de sa superficie. De même qu’il a été prévu d’organiser des chaînes d’attente spéciales pour les gens âgés, les malades chroniques et les personnes aux besoins spécifiques afin de faciliter le vote. Le parcours de l’électeur passe par quatre espaces depuis la présentation de l’identité jusqu’au vote et la signature. Concernant l’organisation de l’opération électorale pour la communauté nationale établie à l’étranger, notamment dans les pays où des mesures strictes de lutte contre la pandémie sont prises, le président de l’ANIE a souligné que l’ensemble des bureaux de vote, aussi bien en Algérie qu’au niveau de nos représentations diplomatiques, sont préparés pour accueillir les électeurs. « Nous avons laissé toute la latitude à nos ambassadeurs et consuls pour prendre les mesures nécessaires et s’adapter aux conditions de chaque pays », a ajouté M. Charfi. Commentant le taux de participation dans les régions éloignées (bureaux itinérants), M. Charfi a relevé une hausse du taux (11%) jusqu’à cette heure-ci comparativement aux précédentes échéances électorales. A rappeler que plus de 24 millions d’électeurs étaient appelés, hier, aux urnes pour se prononcer, par référendum, sur le projet d’amendement de la Constitution dans un contexte particulier marqué par la crise sanitaire provoquée par la maladie à coronavirus-19 (Covid-19). Comme lors du scrutin présidentiel du 12 décembre 2019, l’organisation et la gestion du référendum sur le projet d’amendement de la Constitution relèvent des prérogatives de la seule l’ANIE qui a vu son statut et ses missions constitutionnalisés dans le projet de révision de la Constitution. Le Chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le Général de Corps d’Armée, Saïd Chanegriha, a, pour sa part, instruit la gendarmerie nationale, en coordination avec les autres corps de sécurité, de prendre toutes les mesures pour la sécurisation des centres et bureaux de vote, à travers les différentes régions du pays. L’amendement de la Constitution constitue un des principaux engagements électoraux du président de la République, M. Abdelmadjd Tebboune. Durant la campagne référendaire (du 7 au 28 octobre), chefs de partis politiques, représentants d’organisations de la société civile, syndicales et patronales et membres du gouvernement ont appelé lors de meetings et d’interventions dans les médias à un vote massif au référendum.
Pour rappel, le projet d’amendement de la Constitution, élaboré par le groupe d’experts sur la base de 5.018 propositions émanant de différentes franges de la société, a été adopté le 6 septembre en Conseil des ministres, avant de recevoir l’approbation des deux Chambres du Parlement, successivement le 10 et le 12 du même mois.

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