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Procès Khalifa Bank. La perpétuité requise contre Abdelmoumène

Le collectif de défense a, d’em-blée, fustigé le réquisitoire du procureur de la République Talbi Mohamed. Selon la défense, le procureur s’en est tenu à l’arrêt de renvoi de 2006 alors qu’il s’agit d’un troisième procès qui se déroule dans un contexte particulier et, surtout, sur instruction de la cour suprême qui, après 05 années d’attente des 11 mis en cause qui ont introduit un pourvoi en cassation, a consenti, enfin, à les rejuger. Véritable coup de théâtre lorsque le procureur de la République, Talbi Mohamed, a procédé à son réquisitoire, qui, il faut le signaler, n’était pas pour plaire aux 12 mis en cause, présents lors de ce procès, dans cette affaire de Khalifa Bank et qu’il faut le rappeler, ont introduit des pourvois en cassation après le verdict prononcé par l’ex juge, Antar Menaouar, lors du procès de 2015 au niveau de cette même cour de Blida. Ainsi, le procureur a acquis la perpétuité pour le principal accusé dans cette affaire qu’est l’ex PDG de la Bank Khalifa, Rafik Moumene Khalifa. Celui-ci, il faut le signaler, s’est vu notifié une lourde sentence de 18 ans de prison fermes, lors du procès de 2015 par l’ex juge Antar Menaouar. Rafik Moumene Khalifa a déjà été condamné par contumace à la réclusion criminelle lors du premier procès de 2007, ouvert à la cour de Blida par l’ex juge, Mme Fatiha Brahimi. Après son extradition en Algérie et sa présence au second procès de 2015, toujours au niveau de la même cour, il s’est vu notifié une peine de 18 ans de prison fermes. Cela suppose qu’il lui reste 03 années de prison à purger. Les deux frères Chachoua Abdelhafidh et Badreddin se sont vu notifiés, à leur grande déception, une peine de 20 ans de prison fermes, 18 ans de prison fermes pour le cadre de la BDL, Issir Idir et du directeur de l’agence de Blida Belaiz Kechad. Le réquisitoire du procureur a notamment signifié une peine de 15 ans de prison fermes pour Ighil Meziane, l’ancien entraîneur du NAHD, de 10 années de prison pour Foudad Adda l’ex DG de l’école de police de Ain Benien, 05 années de prison pour l’ex PDG de Saidal, Ali Aoun, de 04 années de prison pour le DG de la CNR et enfin de l’officier Sedrati Messaoud qui s’est vu notifié une sentence de 10 ans de prison fermes par le procureur Talbi Mohamed lors de la 4ème audience du procès Khalifa Bank qui s’est ouvert, dimanche 08 du mois courant. Il s’agit du 3ème procès au niveau de cette cour, présidé par la juge Mohammedi Nadia et de 06 juges assermentés qui l’assistent dans ce procès, après celui de 2007 tenu par l’ex juge, Fatiha Brahimi, et celui de 2015 par l’ex juge Antar Menaouar. Lors de leurs auditions, les 11 mis en cause qui ont introduit des pourvois en cassation étaient tous unanimes à affirmer, devant la présidente du tribunal, qu’ils avaient « subi des pressions » lors du premier et second procès et qu’ils avaient rejeté en bloc les chefs d’accusation qui pesaient sur eux, surtout celle d’association de malfaiteurs. A l’heure où nous mettons sous presse, le collectif de défense se prépare à l’offensive. Me Khaled Bourayou a tenté de descendre en flèches les accusations qui pèsent sur son client, le cadre de la BDL de Staouali, sur les deux actes et sur l’opacité qui entourait la création de la Bank – Khalifa. L’avocat a fait une rétrospective sur les péripéties de l’implication de son client qui avait affirmé devant la juge que “La direction de la BDL a octroyé les crédits d’investissement à KRG Pharma sur la base d’un dossier complet. Les 10 milliards déposés auprès de la Khalifa Bank se sont déroulés selon une procédure tout à fait régulière, et qu’elle s’était surtout effectuée «sans contrepartie, sans gage ni accord de quelque sorte que ce soit». Mais il n’a jamais été question d’hypothèque, selon Issir Idir.”Me Bourayou devra ensuite défendre son autre client qu’est le DG de la CNR Meziane Abdelaali. Le tribunal lui rappelle que la CNR avait déposé 400 milliards de centimes à la Khalifa Bank et ensuite les 08 milliards de l’UGTA. Pour lui «cette décision a été prise par le PDG et ce dernier a agi en solo, sans consultation du conseil d’administration». Les deux avocats, Me Medjdouba et Me Djilali Nadjiba s’apprêtent à passer à l’offensive pour tirer leur client l’ex PDG de Khalifa Bank qu’est Rafik Moumene Khalifa des griffes de la justice dans ce procès et cette affaire qui a défrayé la chronique judiciaire. Le liquidateur Moncef Badsi était présent, hier, au niveau du procès suite aux exigences du collectif de défense. Celui-ci a aussi exigé la présence de l’ex administrateur puis ex ministre des Finances, Saïd Djellab.

À propos NADIRA FOUDAD

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