L’élection présidentielle de 2022 devrait se dérouler les 10 et 24 avril, ces dates cons-tituant la meilleure des deux options sur la table, a-t-on appris mercredi dans l’entourage du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Les dates du scrutin présidentiel « seront confirmées en conseil des ministres du 30 juin », a-t-on ajouté. France Télévisions a évoqué mardi ces dates sans qu’elles soient démenties. Interrogé par l’AFP, l’entourage de M. Darmanin a expliqué que « conformément à l’article 7 de la Constitution qui encadre strictement les dates d’élection du président de la république, deux options sont sur la table: 10 et 24 avril ou 17 avril et 1er mai ». Toutefois, a-t-on ajouté de même source, « l’option 17 avril et 1er mai compte de nombreux inconvénients: deux zones en vacances pour le premier et le second tour. Par ailleurs, le second tour se tiendrait durant un jour férié au cours duquel des manifestations sont traditionnellement organisées ». Mais pour Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national et candidate à l’Elysée, il faut « changer ces dates » car elles tombent pendant les vacances et risquent de provoquer à nouveau une démobilisation de l’électorat. « Ces dates ont été choisies, comme toute une série de choses aux régionales, pour détourner les Français d’une élection essentielle », a-t-elle accusé sur France Inter. « Là on met le premier tour le jour où la région Paca et la région Hauts-de-France sont en vacances. Et le deuxième dimanche, tout le monde sera en vacances », a souligné la députée du Pas-de-Calais. « Est-ce que vous croyez (…) que c’est susceptible de mobiliser les électeurs que de positionner un second tour de l’élection présidentielle au moment où la France est en vacances ? », a-t-elle insisté. Le président des Hauts-de-France (ex-LR) Xavier Bertrand, lui aussi candidat à l’Elysée, a également critiqué le calendrier de cette « indiscrétion gouvernementale ».
