Alors que toutes les formes de publicité, en faveur des produits du tabac, font l’objet d’un arsenal de textes juridiques, pour une interdiction formelle, à Oran ce n’est pas le cas. La publicité demeure par le biais de différents moyens. Cette information circule au milieu de population consciente et indignée par ce genre de publicité qui a des répercussions désastreuses sur la santé publique et le trésor de l’Etat. Avant-hier, nous avons confirmé cette information dans un quartier attractif de la ville d’Oran Akid Lotfi. Deux jeunes filles, elles-mêmes fumeuses, sous la surveillance de 02 hommes assis à une table, demandent aux clients sur les terrasses des cafés, de leur donner un peu de leur temps, pour une publicité d’une marque de cigarette qui semble être étrangère. Une opération publicitaire qui a duré plusieurs heures. Si certains fumeurs présents sur les lieux ont écouté, d’autres citoyens ont exprimé leur indignation face à ce genre de publicité. Cela arrive au su et au vu de tous, alors qu’une instruction émanant du ministère de l’intérieur en date 18 décembre 2018, se trouve dans les bureaux de la wilaya, la direction de la santé et de la population, et la direction du CNRC. L’instruction en question stipule clairement que « toutes les formes de promotion, de parrainage et de publicité en faveur des produits du tabac sont interdites ». Il est rappelé qu’en Algérie, le tabagisme est la cause du décès de quelque 15.000 personnes par an et d’environ 35% des cancers diagnostiqués, en dépit des gros efforts consentis par les pouvoirs publics dans la prévention et la lutte.