Le consommateur du lait en sachet ne cesse d’être l’otage depuis quelques semaines de pratiques spéculatives du ramadhan malgré les dernières mesures de contrôle répressif des pouvoirs publics et de la Direction de commerce. Distribué au compte gouttes aux commerçants du centre ville depuis début janvier, ce produit a presque disparu ces derniers jours sur les étals des magasins d’alimentation générale et autres surfaces commerçantes, alors que, aussi paradoxal que cela puisse paraître, il est disponible en quantités suffisantes dans les quartiers populaires de la périphérie de la ville, tels Taureau, Sabah, Nour et Hamri, où les ménages citoyens peuvent s’en approvisionner facilement d’ailleurs à des heures indues de la journée. «Le lait en sachet est introuvable parce que les commerçants de la ville croient juste de la bouder d’abord en raison des arrivages faibles (ndr pas plus de deux à trois casiers de 20 sachets chacun) imposés par les distributeurs et ensuite parce que ces quantités insuffisantes ne sont pas en mesure de satisfaire une clientèle aussi exceptionnelle telle que celle de la ville habituée à acquérir le lait en sachet en quantités importantes non sans les autres produits alimentaires», explique un commerçant justifiant la décision prise par ces commerçants de bouder l’approvisionnement en lait en sachet qui leur est distribué en quantités insuffisantes par peur de ne pouvoir répondre assez à la demande et du coup pénaliser les clients. Un commerçant du marché de la rue de Aurès (Bastille), interrogé, a reconnu pour sa part avoir cessé l’approvisionnement du lait en sachet parce que constatant les arrivages en maigres quantités, il s’est vu contraint de le dissimuler dans le frigo pour le vendre à la tête du client, ce qui a eu pour effet de lui attirer les critiques et les ennuis des habitants du quartier commençant et peu à peu à le déserter et lui préférer d’autres commerçants à cause de cette pratique». Il se trouve que le lait en sachet arrivé en faibles quantités au marché de la ville devenu à la longue source de «litige» entre les vendeurs et les acheteurs a fini par être carrément absent au moment où on peut s’en procurer aisément, par exemple à Bouamama ou Taureau à l’extérieur de la ville.
Ainsi, le mois de ramadhan qui approche, d’une poignée de jours seulement, risque d’être houleux et palpitant à la fois pour les ménages de la ville sachant que ces derniers ont pour habitude durant ce mois d’en acheter par trois à quatre jusqu’à six sachets par jour pour le stocker.
