Est-il temps de réhabiliter les zones humides en état de vétusté. Plus aucun doute, la zone humide «Daya Morsli», classée dans le patrimoine universel par la convention de Ramsar, est dans un état piteux. D’une superficie de 141 hectares, et intégrée au périmètre urbain du Groupement d’Oran comportant cinq communes, cette zone humide souffre de rejets multiples industriels, des constructions illicites, des eaux usées, sans oublier les eaux pluviales. Un étude a été élaborée dans ce sens par la Direction des Ressources en Eau de la wilaya d’Oran (DRE) et le coût de l’enveloppe estimative du projet de réhabilitation a été alors évalué à plus de 11 milliards. Toutefois, devant l’état d’abandon dans lequel évolue depuis des lustres, la zone humide et compte tenu notamment de la dimension que revêt celle-ci sur le plan de l’équilibre de l’écosystème de la wilaya, il été décidé de l’aménager et de la préserver de tous actes susceptibles de nuire à son image et à son environnement. Ainsi, plusieurs actions en voie d’étude ont été lancées par les services de la Société de l’Assainissement et de l’Eau (Séor) visant entre autres l’aménagement des berges, la réhabilitation et l’aménagement de canaux entrants , la réhabilitation et l’aménagement du trop plein. L’accord a été entériné au terme d’une réunion de l’Exécutif de wilaya, présidé par le wali Sayoud Said, sur un montage financier mixte de 20 milliards lequel est réparti entre le budget de wilaya (15 milliards) et l’APC de Sénia (5 milliards) afin d’assurer cette opération importante qui entre dans la réhabilitation de zones humides oubliées.