La cour de Bouira où se poursuivait la session criminelle ouverte la semaine écoulée, a jugé hier, une affaire ayant un rapport avec le crime de l’homicide volontaire avec usage de violence et abandon d’un enfant en l’exposant au danger qui a entraîné sa mort. L’accusé qui répond aux initiales d’A.C, a été condamné à une peine de dix (10) années d’emprisonnement fermes assortis d’une amende de 100 millions de centimes à verser aux parents de la victime, alors que le procureur de la République a requis la peine de la prison à perpétuité à son encontre. Les faits se sont déroulés pendant le mois de mai de l’année 2019, quand l’accusé venait d’arriver aux urgences de l’hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira en tenant dans ses bras un enfant qui a pour prénom Adam, âgé alors de quatre ans et qui était dans un état critique. D’ailleurs, l’enfant ne tardera pas à rendre l’âme, car il portait des traces de violence et des brûlures du 3ème degré selon l’expertise médicale. La police intervient directement pour arrêter l’auteur A.C. et A.B., la maman de l’enfant. Selon l’arrêt de renvoi, le mis en cause connaissait la jeune mère de la victime alors qu’elle se trouvait mal embouchée par ce qu’elle était en instance de divorce avec son dernier mari qui l’a priée de quitter son domicile. Ainsi, A.C. lui a fourni son assistance en l’aidant dans ses moments difficiles qu’elle traversait. La maman de deux(2) enfants, une fille âgée de 8 ans et Adam la victime âgé 4 ans, a loué une maison dans la ville de Bouira, au niveau du quartier appelé communément Oued Edhous qui se situe à la sortie sud de la ville. C’est ainsi qu’une relation est née entre le prévenu et cette femme qui, selon des dires, maltraitait ses enfants. Arriva le jour fatal, durant lequel Adam se portait mal en point et était évacué à l’hôpital par A.C. en l’absence de sa maman, il décédera quelques instants plus tard affecté par les traumatismes qu’il avait subis. Appelé à la barre, l’accusé a nié tous les chefs d’inculpation retenus contre lui, en avançant, invoquant et prétextant qu’il ne lui viendrait jamais à l’esprit de maltraiter un enfant, et qu’il trouve une maladresse d’être mis en prison depuis 19 longs mois. La maman de la victime s’est également abstenue d’avancer quoi que ce soit comme réponse compromettant l’accusé dont elle avouera la disponibilité à lui prêter main-forte durant ses moments difficiles. Mais elle ne niera pas que son compagnon lui arrivait de temps à autre de frapper durement son fils. Comment expliquer ses traces de violence observées sur le corps de la victime faute de réelles preuves? S’agissant des brûlures que la victime portait sur certaines parties de son corps, le mis en cause justifia ce fait en déclarant que le défunt enfant avait trébuché et chuta carrément sur un réchaud à gaz ardent qui lui provoqua ces brûlures quelques jours auparavant. En l’absence de preuves tangibles et irréfutables, le chef d’accusation d’A.C. d’homicide volontaire fut requalifié en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans avoir l’intention de la donner.
