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Porte-parole du Bureau de l’ONU, Jens Laerke. «L’enfer sur terre, c’est à Ghaza»

La peur et la dévastation montent à Ghaza. Le sort continue de s’acharner sur la population de la bande de Ghaza, de jour en jour, crucifiée et mortifiée par les bombardements sionistes. Un véritable sacrilège de tout ce qui incarne la paix et l’Islam dans cette partie sainte de la terre, celle des Prophètes. Résultat, on n’ose plus y parler de miséricorde tellement cela est digne d’un enfer. La situation humanitaire s’enfonce dans les abimes et se détériore de plus belle dans les territoires de la bande de Ghaza sous la menace d’une extinction de toute forme de vie, tellement les bombardements sionistes ont tout raflé de la terre, les vies humaines, les habitations, les immeubles, les constructions, les routes, l’eau potable, l’électricité et le carburant. Que reste-t-il? S’il y a bel et bien un enfer sur terre, c’est bien au nord de Ghaza, qualifie ainsi ces territoires, le porte-parole du Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Jens Laerke, qui n’a pas mâché ses mots sur la situation particulièrement exaspérante qui y règne et les difficultés vécues par sa population ou plutôt ce qu’il en reste dans les domaines des besoins essentiels à la vie, à tel point où même les aides humanitaires ne peuvent plus y être acheminées. Avant lui, le Secrétaire général de l’ONU avait eu presque les larmes aux yeux, en constatant la gravité de la situation mais ni ses déclarations, encore moins les soulèvements populaires dans les capitales arabes et occidentales contre Israël, n’ont eu raison de la folie des descendants du Satan. La dernière déclaration aussi révélatrice de l’ampleur de la componction mêlée à l’impuissance flagrante de certains pays arabes à sortir les mesures économiques et politiques qui s’imposent comme le gel de la normalisation, le rappel des ambassadeurs ou la rupture d’approvisionnement des ressources énergétiques, émane donc du représentant de l’ONU, chargé du Bureau de coordination des affaires humanitaires qui a déclaré que les aides humanitaires ne peuvent pas être acheminées au nord de la bande de Ghaza, qualifiant la situation dans ce territoire d’«enfer sur terre», en raison de la poursuite sans répit des bombardements violents et des attaques sionistes contre l’enclave palestinienne. «S’il y a un enfer sur terre maintenant, c’est bien le nord de Ghaza», a déclaré Jens Laerke, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’Office des Nations unies à Genève. Cet état d’esprit qui se dégage des déclarations de plusieurs responsables onusiens, à propos de la situation dans la bande de Ghaza, renseigne, si besoin est, sur le niveau de prise de conscience mais aussi d’enjeux. Laerke a évoqué à ce titre la «détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Ghaza, sous un embargo total et coupée du monde tant elle reste soumise aux attaques dévastatrices sionistes depuis 37 jours». Cela intervient alors que la population de ce territoire est privée d’eau, d’électricité, de nourriture et de médicaments. Le responsable onusien a souligné que «l’acheminement des aides à bord des camions des Nations unies, au sud de Ghaza, se fait de manière limitée, en raison de la densité élevée de la population et qu’elles ne peuvent donc parvenir aux habitants». Pour la 37ème journée consécutive, l’armée sioniste poursuivait, dimanche, son agression barbare contre Ghaza, au cours de laquelle elle a détruit des quartiers résidentiels, et fait plus de 11.200 martyrs, en majorité des enfants et des femmes, et près de 30.000 blessés parmi les Palestiniens, selon des sources palestiniennes officielles. Chaque matin, lorsque l’on vit à Ghaza, le réveil se fait au son des bombardements. Les enfants crient, à chaque frappe, les voisins hurlent et, sous les décombres, à proximité, des cadavres. Des survivants aussi. La puanteur des corps en décomposition, coincés sous les gravats, est insupportable. On entend des appels à l’aide. Un scénario quotidien. Il n’existe aucun endroit sûr à Ghaza. Les bombardements aveugles ne distinguent pas les jeunes des vieux, les enfants des adultes, les hommes des femmes. Au milieu d’une rue dévastée par les missiles israéliens, une femme raconte ainsi ce moment où, après une frappe brutale, elle a cru à un sursis miraculeux lorsque l’assourdissant fracas s’est tu, et qu’elle s’est sentie physiquement intacte. Mais ce répit s’est transformé en un spectacle d’effroi. Quand, dans un geste instinctif, elle a cherché à retirer les gravats qui recouvraient son enfant, la main qu’elle tenait dans la sienne était détachée du corps de son fils de 04 ans.

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