La politique peut-elle se défaire de l’argent sale? Et bien, la réponse la plus sage serait, absolument oui ! L’argent, dirait-on, est le nerf de la guerre. Mais en renversant l’équation, l’argent est, également, le nerf de la politique. C’est pour l’argent et par l’argent que la politique y trouve sa raison d’être. En politique, l’argent ne devrait pas avoir d’odeur ni de couleur ou toute autre considération morale… Puisque la fin justifiera les moyens, donc l’argent est, incontestablement, le principal moyen qui fait booster l’acte politique vers son but. Pourquoi ? Et bien, c’est parce que, tout simplement, l’être humain possède un grand faible à l’égard de l’argent ou à l’égard de tout autre moyen ayant une valeur à celle de l’argent …C’est ainsi que «l’argent sale» dans la politique n’est ni sale ni propre. Cela devrait relever de la morale et du domaine de la foi et du péché. Qu’il provienne de la corruption, du trafic d’armes ou de la drogue, d’une quelconque activité économique licite, cela n’aurait pas la moindre importance ou la moindre différence aux yeux des acteurs de la scène politique. En politique, on trompe, on trafique, on ment, on trahit et jamais une promesse n’est tenue, pourquoi chercher donc, à octroyer une odeur de «loyauté» à la provenance de l’argent du moment que dès le départ, tout est érigé sur le mensonge et la tromperie. Des qualités plus sales que l’argent… En Algérie ou ailleurs, c’est la même chose. Aujourd’hui ou jadis, c’est là également le même tableau. Plus un homme politique, un parti, une organisation ou association est relié à une source inestimable et inépuisable de financement, plus il serait plus imposant sur l’échiquier… Et, ce n’est pas pour rien, que la finance internationale dont l’argent proviendrait essentiellement de la pratique de l’usure, fait la loi sur la totalité du globe terrestre. Et c’est pour ça que les pays les plus riches de la planète font la pluie et le beau temps sur leurs pairs, les moins riches et les plus pauvres. Le politicard, généralement, possède deux langages : un discours moral et moralisateur destiné à la plèbe, en vue de se faire une image de chasteté voire de probité, avec des mises en scène de patriotisme effréné, parfois tinté de versets coraniques. Derrière les coulisses, alors, c’est toute autre chose: c’est l’argent sale, les manigances et les plus funestes des combines les plus viles contre l’adversaire ou le concurrent. C’est, en somme la réincarnation du démon…