Par B.Nadir
Le gaz de schiste a toujours été une source de discorde entre le pouvoir et la société civile. L’élite ne veut pas de ce gaz de schiste à cause des risques écologiques sur notre Sahara. Tout récemment, le pouvoir a laissé croire que l’exploitation du gaz de schiste serait une nécessité sans parler de son exploitation. Et voilà que le ministre de la Transition énergétique Chems-Eddine Chitour, a, au Soir d’Algérie, affiché son opposition au développement de projets liés au gaz de schiste dans le sud de l’Algérie. Une déclaration qui relancera le débat sur les risques de l’exploitation du gaz de schiste. Pour le ministre, l’exploitation entraînera, sans aucun doute, des risques de pollution sur le plan écologique et environnemental, rappelant que le Sahara algérien renferme une nappe phréatique de 45.000 milliards de m3 d’eau douce, une faune, une flore et des populations très dépendantes de cet écosystème. «La région a subi les pires désastres, dont les essais nucléaires français, et les travaux induits par une exploitation des ressources gazières de la région pourraient la mettre à nouveau en danger », a-t-il expliqué. Le pouvoir de Bouteflika a tout tenté pour l’exploitation du gaz de schiste, il n’a fait marche arrière qu’à cause de la pression citoyenne au Sahara et surtout au recul des prix du pétrole. Aujourd’hui, l’exploitation du gaz de schiste est trop chère par rapport au prix de vente. C’est une opération «suicidaire» et déficitaire. Aujourd’hui, en Algérie, le débat est centré sur les énergies renouvelables surtout avec la chute des prix du pétrole dans le Monde. Déjà, il y a recul dans le Monde sur l’exploitation du gaz de schiste que ce soit par rapport aux risques environnementaux ou la crise économique secouant le Monde. L’Allemagne a interdit son exploitation et la France l’a suspendue. Chez nous, on ne maîtrise ni la technique, ni le savoir et encore moins les moyens de faire face aux risques environnementaux et écologiques.