Pôle & Mic. La Harga qui «reprend»!

Par B.Nadir

Pourquoi le phénomène de la Harga a pris de l’ampleur, ces derniers temps? Et pourtant, les autorités algériennes sont sur le qui-vive où elles ont, jusqu’à la fin de mois de juillet, mis en échec les tentatives de migrations de 973 harraga en pleine mer. Selon le média orient21, les côtes espagnoles ont connu une forte hausse de nombre de Harraga partis depuis l’Algérie cette année et principalement durant cet été. «Au 6 septembre, 5.343 algériens on été appréhendés sur les côtes de sud de la péninsule ibérique, contre seulement 1.178 marocains», a rapporté orient 21. Le taux de migration clandestine depuis l’Algérie vers l’Espagne a augmenté de 606% en dépassant le taux des migrants en provenance de Maroc. La Harga a repris et ce ne sont pas que des jeunes qui tentent de regagner l’autre rive de la Méditerranée, il y a aujourd’hui, des vieux, des femmes et même des enfants qui prennent le risque de se rendre au Vieux Continent. Aucune étude «sérieuse» n’a été entamée sur ce phénomène et les autorités tentent de faire semblant que la Harga ne serait pas importante. Les autorités ne communiquent que sur les tentatives d’échecs. Ce phénomène a comme presque disparu avec le Hirak. Durant le Hirak, les jeunes et moins jeunes ont cru au changement notable et à une vie meilleure. Pour beaucoup de citoyens, le changement signifie une vie meilleure et une justice pour tous avec moins de corruption. Le changement signifie aussi ‘légalité des chances, un emploi et un toit. Le changement signifie aussi une liberté d’action et surtout beaucoup d’activité culturelle et sportive. Avec la pandémie, la suspension du Hirak et les arrestations des activistes, la « mal vie » a ressurgi. Chez nous, il n’y a pas de « joie » surtout avec cette pandémie. Les Algériens aspirent à une vie meilleure. Il est impératif de se pencher sur ce phénomène et de rassurer les Algériens.