Les élus municipaux ne sont pas restés de marbre devant l’état catastrophique, hérité par la ville d’Oran, en matière d’entretien de l’environnement et de protection de l’hygiène publique. Sur le terrain depuis lundi, en quête de points noirs, de déchets ménagers, ils ne veulent pas attendre plus et laisser les choses s’empirer et s’enliser davantage au fur et à mesure que les jours passent. Sitôt installés dans leurs postes au sein de la nouvelle assemblée communale, les élus communaux tentent depuis quelques jours d’occuper le terrain en réaction aux préoccupations courantes soulevées par les citoyens dans le domaine du ramassage des ordures ménagères. Lundi et mardi derniers, plusieurs quartiers ont été sillonnés par les élus, assistés par des volontaires et des comités de quartier pour collecter les ordures ménagères, laissées sur les trottoirs ou aux abords des bacs à ordures par les camions concessionnaires privés en grève depuis quelques jours. Oran qui attend la visite de ministres et de délégations veut se faire belle pour bien accueillir ses hôtes. L’action de débrayage, déclenchée il y a plus d’une semaine, par plusieurs entreprises privées de collecte des ordures ménagères, a eu un impact livide et négatif sur l’image de la ville dont on se vante d’être méditerranéenne. Ces concessionnaires qui ressortent à chaque fois l’argument financier, ne se soucient guère de l’écosystème, ni de l’environnement, termes relégués aux calendes grecques. Les points noirs sont le premier chantier auquel se sont attaqués les élus de la nouvelle assemblée communale locale dans une conjoncture marquée par une prolifération sauvage de décharges anarchiques dans divers quartiers tels Maraval, Sidi Bachir, Hai Sabah, Gambetta, Hamri etc… «Nous sommes décidés à occuper le terrain pour démontrer aux pouvoirs publics que la commune peut, avec ses propres moyens, répondre à la demande citoyenne en matière de préservation de l’équilibre de l’environnement et de lutte contre les décharges sauvages et les points noirs d’ordures ménagères», a confié, mardi à ce propos, un nouvel élu de l’APC d’Oran qui a décliné son appartenance politique.
