Par A. Benabdellah
Les frontières sont fermées et pourraient l’être pour une bonne période. L’Algérie craint un «pic» de contamination en cas d’ouverture des frontières d’autant que l’Europe connaît une autre vague de contamination. Mais la question qui «taraude» les esprits: «jusqu’à quand nos frontières resteront fermées sachant qu’il y a une forte communauté algérienne en France ? ». Le membre du Comité scientifique en charge du suivi de l’évolution de la pandémie du nouveau coronavirus, Covid-19, Pr Riyad Mehyaoui, n’est pas chaud pour l’ouverture des frontières en mettant l’accent sur le péril sanitaire qui guette l’Algérie, menaçant ainsi de faire exploser son bilan épidémiologique, pourtant stable, en cas d’ouverture des frontières. Le Professeur admet qu’il est actuellement de notoriété publique que la rive nord de la méditerranée et nos voisins plus proches font face à un second épisode de l’agent infectieux responsable de la pneumonie virale. Riyad Mehyaoui semble persuadé que le contexte est hautement défavorable à un quelconque déverrouillage de l’espace aérien et des frontières terrestres et celles maritimes, dans son entretien à TSA. Il préconise de rester vigilant et de ne pas ouvrir les frontières. Il rejoint ainsi Tebboun qui est aussi pessimiste quant à l’ouverture des frontières à l’heure où l’Europe fait face à une nouvelle vague de la pandémie. Et pourtant, l’expérience du rapatriement a été plus que « positive » en confinant les rapatriés. Il y a une communauté de cinq million d’Algériens vivant en France et ailleurs. Il faut penser à eux et à leurs familles. Pourquoi ne pas prévoir de confiner les voyageurs venant depuis l’Europe et c’est à eux de se prendre en charge ou d’inclure les frais dans le billet d’avion.