Par B. Nadir
La prière du Vendredi comme l’ouverture des frontières et la rentrée scolaire sont les questions de l’heure, d’autant que l’Algérie a connu une baisse de contamination alors qu’ailleurs la pandémie annonce son grand retour. Le ministre des Affaires Religieuses et des Wakfs a annoncé, lors d’une visite de travail à Biskra, que « la question de la reprise de la prière du vendredi dans les mosquées préoccupait les autorités autant que celle portant sur la réouverture des frontières ou encore la reprise scolaire ». Le ministre a souligné que « la reprise de la prière du vendredi dans les mosquées reste suspendue, et que cela relève du bon respect du dispositif sanitaire des citoyens, tel qu’il est imposé par le Comité scientifique ainsi que les autorités sanitaires dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 en Algérie ». Pourquoi ces questions reviennent-elles, ces jours-ci ? Pour beaucoup, la pandémie est derrière nous et que la vie a repris le plus normalement son cours. Oui, il y a une baisse de vigilance et il suffit de faire un tour dans n’importe quelle ville. Dans beaucoup de pays, le port du masque est obligatoire alors que chez nous il ne l’est pas, bien que les experts aient insisté sur ce point. Pour beaucoup, si l’on a autorisé les entraînements des clubs sportifs, pourquoi pas la prière du vendredi avec des conditions. Ce qui est certain, il n’y a plus de campagne de sensibilisation comme au début de la pandémie. Déjà, les opérations de désinfection des places publiques et autres sont très rares. Cet élan a été cassé et/ou stoppé. Or, il fallait persévérer. Dans des bus, des personnes s’aventurent sans masque mettant en danger les autres passagers. Dans certains cafés, il n’y a aucun respect de gestes barrières. Dans les marchés, c’est pareil. Il est temps, surtout avant la rentrée scolaire, de faire respecter les gestes barrières pour s’habituer et de reprendre la campagne de sensibilisation. Les autorités pourraient « innover » en matière de précaution pour la reprise de la prière du vendredi en limitant, par exemple, le nombre de personnes.