Par B. Nadir
La Guerre d’Algérie, et non les événements d’Algérie, continue de hanter les esprits des néocolonialistes. Des vérités continuent d’éclater en France, démontrant et prouvant que la France coloniale a tué, torturé et commis des crimes contre l’Humanité. Le livre de l’Américain Matthew Connelly, un travail académique : « L’arme secrète du FLN. Comment de Gaulle a perdu la guerre d’Algérie », a mis en lumière le « racisme » ayant animé des responsables français de l’époque pour « anéantir » les Algériens en révolte. De Gaulle est ciblé par cette étude et recherche. La question des disparitions des militants de gauche, des Algériens d’origine européenne, des avocats et des sympathisants du FLN reste entièrement posée, comme aussi l’OAS et la « main rouge ». Raison pour laquelle, des historiens, académiciens et universitaires demandent l’ouverture des archives françaises. Et voilà, un nouvel ouvrage «Les tueurs de la République», édition Fayard de Vincent Nouzille, se basant sur des documents de l’époque, certifiant que le général De Gaulle avait commandité l’élimination de Français et d’autres Européens et dignitaires étrangers, indique, ce vendredi 25 septembre, le média français Le Monde. Des nouvelles révélations sur le rôle joué par les services secrets français durant la guerre d’Algérie vont relancer le débat sur les disparitions et le rôle de l’administration française dans de tels crimes. L’ouvrage contient des extraits d’archives personnelles de Jacques Foccart, un homme de confiance du général de Gaulle, chargé de suivre les services secrets et les affaires africaines. Jacques Foccart a coordonné, sous les ordres du général De Gaulle, un programme d’opérations clandestines sur fond de conflit algérien. Les documents indiquent que la France tuait ses propres ressortissants. Les nouveaux documents révèlent que durant l’été 1958, dans le plus grand secret, sous la coupe du général De Gaulle, tout juste revenu aux affaires grâce au putsch d’Alger du 13 mai, Jacques Foccart a coordonné un programme d’opérations clandestines sur fond de conflit algérien: «Menaces, attentats, sabotages mais aussi assassinats figurent parmi les moyens employés». Cet ouvrage et documents pourraient dévoiler des vérités sur le sort des disparus et crimes. Peut-être que nous pourrons connaître la tombe de beaucoup de nos chahids Hamou Boutlelis, Audin et tant d’autres. C’est en assumant d’ouvrir les archives « top secret » que la France pourrait se réconcilier avec son histoire et pourrait permettre une normalisation de ces relations bilatérales, en s’excusant de ses crimes.