Plusieurs affaires liées au trafic de drogue, psychotropes et vente clandestine de boissons alcoolisées ont été traitées par la BRI, relevant de la sûreté de wilaya de Saida en quelques jours, mais la plus importante, c’est cette saisie de 4,575 kg de kif traité. En effet, mettant à profit des informations parvenues à leurs services, les enquêteurs de la BRI sont arrivés à arrêter au niveau de la commune de Ouled-Khaled, un gros dealer (B.M.), connu sous le sobriquet de « Nemla » qui a balancé son ami « Stabich ». Et cela a eu lieu dans deux opérations distinctes alors qu’une partie de 4,575 kg de kif a été découverte à l’intérieur d’un mur peint à la chaux d’un local abandonné (Les locaux du Président). Le communiqué de presse précise que le dealer qui gardait la boutique, a pris la fuite. Le mis en cause, arrêté en premier lieu, est âgé de 19 ans. Il avait en sa possession 26 millions de centimes et 14O comprimés de psychotropes. Par ailleurs, dans une autre opération, la BRI a saisi une quantité de 3.3OO bouteilles de spiritueux de différentes marques, destinée à l’autoconsommation. Cela s’est passé à Hai Badr. C’est dire qu’on est loin de la paisible ville de Saida où les jeunes se dérobaient à la vue de leurs aînés, fussent-ils de simples voisins pour fumer une cigarette. Aujourd’hui, au contraire, les adolescents affichent avec arrogance leur mépris face au « Qu’en dira-t-on ». Il n’est pas rare de rencontrer des adolescents complètement ivres ou bourrés de stupéfiants traînant dans les quartiers et insultant sans raison quiconque passe à côté d’eux. Les registres des commissariats de police renseignent, on ne peut mieux, sur la fréquence et la nature des plaintes émanant des citoyens. N’est-il pas encore temps pour les autorités d’envisager la mise en place d’une politique permettant de sauver ce qui est encore possible de l’être? Plusieurs questions taraudent les esprits: par quels canaux s’opère ce trafic de drogue sous toutes ses formes? Quels sont ses itinéraires? Quels sont ses réseaux? Beaucoup de questions qui resteront à coup sûr sans réponse. Une seule virée dans les différents quartiers de la ville, histoire de gratter le vernis et vous trouverez les réponses. En tous les cas, la drogue circule dans la rue, elle tue, elle fascine, elle effraie et rend fou. Les dealers et les consommateurs l’ont appris et compris. Pour eux, c’est la belle « berceuse ».
