Les services du ministère du Commerce ont enregistré plus de 153.000 infractions commerciales en 2021, à la suite de plus de 1.800.000 interventions à travers le pays. Ces mêmes services ont dû établir pas moins de 145.000 procès-verbaux de poursuites judiciaires. C’est ce qu’a révélé Mohamed Louhaidia, Directeur Général du contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère, sur les ondes de la Radio nationale. Le même responsable a indiqué que le chiffre d’affaires dissimulé a été estimé à plus de 80 milliards de DA et ce, grâce aux opérations de contrôle effectuées. Quant à la marchandise saisie, elle est d’une valeur de 2,7 milliards de DA. Les services chargés du contrôle ont fourni de grands efforts l’année dernière à la suite des grandes perturbations qu’a connues le marché national. Ils devaient se déployer sur le terrain suivant les instructions du président de la République. Pour l’huile de table qui connait une grande pression et une demande sans cesse en hausse, les services de contrôle au niveau de la distribution ont effectué plus de 43.000 interventions à travers le territoire national pour le seul mois de janvier. 346 infractions ont été constatées ce qui a permis l’établissement de 233 procès-verbaux et la saisie de plus de 82 tonnes d’huile de table pour une valeur financière de près de 2 millions de DA. Evidemment, d’autres opérations de contrôle ont été également effectuées, ajoute l’invité de la Radio. Elles ont ciblé, cette fois-ci, les cargaisons contrôlées au niveau des frontières dont le nombre dépasse les 70.000 cargaisons. 900 d’entre elles ont été refusées au niveau des frontières. Pour ce qui est des industries manufacturières et autres telles la confiserie et la restauration, les agents de contrôle ont procédé à 32.000 interventions. L’objectif était d’éviter le stockage «excessif» de l’huile de table. En plus de toutes ces missions, plusieurs enquêtes ont été ouvertes concernant la flambée des prix de certains produits de consommation qui connaissent une large demande. Un travail qui reste encore aujourd’hui d’actualité pour justement empêcher des hausses injustifiées au niveau des prix. Evoquant la question du respect des mesures adoptées pour faire face à la propagation du coronavirus, M. Louhaidia a fait savoir que 600.000 interventions ont été enregistrées au niveau national, que près de 97% des commerçants ont respecté les mesures préventives contre la pandémie et que 15.000 infractions ont été constatées avec la proposition de fermeture de près de 4.000 locaux commerciaux. Pour rappel, il est interdit d’augmenter les prix des produits de consommation réglementés. Les marges de bénéfice de ces produits restent fixes et réglementées. Les prix des autres produits de consommation restent libres mais dans un cadre précis et les marges bénéficiaires ne doivent pas être exagérées. Concernant les mesures et préparatifs pour l’approvisionnement des marchés en produits de consommation durant le mois sacré du Ramadhan, M. Louhaidia a rassuré que toutes les mesures avaient été prises pour l’approvisionnement du marché national en cette période et l’ouverture de plusieurs marchés de proximité, en coordination avec les walis pour permettre aux commerçants de vendre leurs marchandises à des prix concurrentiels et abordables. Synthèse de B. L.
