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«Plateau marine» Marginalisés, les habitants interpellent les nouveaux élus

«Plateau marine qui est le prolongement du centre-ville par l’avenue Chérik Said, jouxte le port commercial, coupé de la vieille ville musulmane  »Tigditt » par l’Oued Ain Sefra. Un quartier dont les demeures sont des constructions dont l’architecture espagnole, du début du 20ème siècle, en a fait un espace convivial. Convivial par sa façade côtière, son esplanade maritime, par son mode de vie et par son activité commerciale. La pêche et le commerce du poisson étaient une des particularités de cette partie de la ville de Mostaganem. Au Plateau Marine, le métier de pêcheur, de mandataire de poissons et de marin façonnait un modèle de vie sociale accueillant, égalitaire mais plutôt solidaire. Dans ce quartier, on y vivait à l’espagnole car il fut une époque, celle de la période coloniale où les Martinez, Gonzalez, Rodriguez, Blasco, Lloret, Mora etc… y habitaient. Ce cachet hispanique jovial et guai du quartier a disparu et la convivialité avec. Dans cette partie de la ville, il y avait une vie celle des professionnels de la pêche mais aussi une présence de l’administration et des sociétés (ONCV, SEMPAC, ECOREP etc..) qui apportaient un plus. Aujourd’hui, ce qui reste du quartier, c’est un malaise profond. Le quartier est meurtri dans une indifférence inexplicable. Cette dernière décennie n’a pas été à son avantage car les pouvoirs publics lui ont tourné le dos. Depuis que les habitants sont sortis dans la rue pour revendiquer une attention à leurs conditions de vie quelque part pénibles, le quartier s’est enfermé sur lui-même. Ce quartier est en ce moment isolé et semble ne pas faire partie de la commune. Au Plateau Marine, la vie s’est arrêtée et ceux qui vivent encore dans ce désert souffrent du délaissement. Un quartier que les autres contournent car ses rues, ses maisons et son cadre de vie d’antan ne sont plus là. Cette exclusion caractérisée génère chez ceux qui résistent encore dans le malaise, de la colère même latente. Ni commerces, ni structures administratives, ni transport, ni activités, rien …le néant anéantit l’espace. Dans ce quartier, on ne vit plus, on attend, on résiste et on espère. Dans cette partie de la ville, les autorités ne s’y rendent plus depuis belle lurette. L’excommunication et l’exclusion sont ressentie par ces jeunes qui eux aussi s’enferment dans cette cellule à ciel ouvert…ils espèrent aussi mais ils ne savent plus quoi espérer. Les habitants du  »Plateau Marine » ont aussi le droit au développement, le droit à un meilleur cadre de vie. Ce quartier a un potentiel qu’il faut raviver. Et les nouveaux élus doivent s’y préoccuper.

À propos CHAREF KASSOUS

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