Pétrole, les menaces saoudiennes et qataries

Les prix du pétrole continuent d’augmenter à la suite des avertissements du ministre saoudien du pétrole sur les paris concernant la baisse des prix, à l’approche de la prochaine réunion de l’OPEP+. Les déclarations du prince Abdelaziz ben Salmane et du ministre de l’Energie du Qatar, Saad Al-Kaabi, ont contribué à soutenir les prix du pétrole. Je n’ai pas à montrer mes cartes, je ne suis pas un joueur de poker… mais je leur dirais simplement de faire attention», a-t-il déclaré, s’adressant aux investisseurs pétroliers, selon la presse financière. «Nous devons être vigilants, nous devons être proactifs – comme nous le disons à l’OPEP+ depuis un certain temps», a souligné le dirigeant cité par «Bloomberg». «Si l’économie commence à s’emballer en 2024 à cause d’un hiver normal, je pense que le pire reste à venir », a déclaré Saad Al-Kaabi, le ministre de l’Energie du Qatar, à propos des pénuries de pétrole et de gaz en Europe. «Cette menace saoudienne a réussi à faire grimper le marché, car on craint que le groupe de producteurs n’ait une nouvelle réduction surprise dans son sac », avance Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy. Les investisseurs craignent une éventuelle réduction surprise de la production lors de la prochaine réunion de l’OPEP+. Ces déclarations interviennent alors que les cours du pétrole ont déjà été affectés par les préoccupations liées à une récession mondiale et à une demande plus faible. Les investisseurs pourraient être prudents quant à mettre à l’épreuve la détermination de l’OPEP+ lors de la réunion à venir. Certains investisseurs ont interprété cela comme un signe que l’OPEP +, pourraient envisager de nouvelles réductions de production lors de leur réunion du 4 juin. Cette spéculation a entraîné une hausse des prix du pétrole, selon Tina Teng, analyste chez CMC Markets. Par ailleurs, les données de l’industrie publiées mardi soir ont également contribué à la hausse des prix du pétrole. Les stocks de pétrole brut et de carburant aux États-Unis ont enregistré une baisse significative. Selon des sources du marché citant des chiffres de l’American Petroleum Institute (API), les stocks de brut ont diminué d’environ 6,8 millions de barils lors de la semaine se terminant le 19 mai. Les stocks d’essence ont diminué d’environ 6,4 millions de barils, tandis que les stocks de distillats ont diminué d’environ 1,8 million de barils.