Les habitants de la wilaya d’Oran, au moins une grande partie de la population du chef-lieu, vivent une situation inédite en cette période, et cela, à cause de la perturbation dans la distribution de l’eau. Les conséquences de la coupure fréquente du précieux liquide dans certaines zones, puisque les ménages, confrontés aux aléas du manque de ce liquide, en viennent à se rabattre sur les colporteurs d’eau. Les citoyens ont recours aux camions-citernes qui sillonnent les différents quartiers et cités de la ville d’Oran. Une pratique en somme courante, et pas qu’en été, mais qui apporte son lot de maladies et autres infections, car d’aucuns ignorent la provenance exacte de cette eau. La direction de la santé de la wilaya d’Oran a tiré l’alarme sur ce phénomène, suite à l’augmentation des cas de l’hépatite A. Chaque année, de très nombreux cas d’hépatites sont recensés à travers les structures de santé. Le colporteur exerce une activité commerciale, de ce fait, il doit être détenteur d’un registre de commerce, d’un carnet de santé et surtout d’un certificat de conformité de l’eau. Tous les services ont été destinataires de l’instruction ministérielle fixant les critères du colportage d’eau potable, et ce, à des fins de sensibilisation et d’information du large public. M.Kadda Gacem, habitant la cité grande terre (Oran), dira au sujet de ce commerce, « que la majorité des citoyens ignorent le danger que représente l’eau de certains puits exploités par ces vendeurs, pourtant, l’exploitation de ces puits est interdite à cause de la présence du nitrate, hélas, certains colporteurs insoucieux continuent à s’alimenter de ces forage». Il est temps que les différents services et collectivités engagent une action de sensibilisation destinée au large public sur les dangers de l’eau colportée non contrôlée.
