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Pension de retraite, parlons-en!

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Cherfa, vient de refroidir les syndicats que le retour à la retraite proportionnelle sans condition d’âge en affirmant que c’est une «mesure exceptionnelle à la base, n’était pas de mise pour le moment», au regard de la situation financière de la Caisse nationale de retraite. La retraite proportionnelle sans condition d’âge a été instituée en 1997 en raison des conditions socio-économiques prévalant dans le pays à cette époque, a rappelé le ministre, rassurant que « l’Etat demeure attaché à ses principes et ses valeurs sociales ». Mais elle a été supprimée en 2016 alors que la CNR était confrontée à une grave situation financière. Au sujet de la situation financière du CNR, le ministre a fait état «de baisse du nombre de cotisants», précisant que la CNR «enregistre 1,92 cotisant pour un seul retraité, alors que l’équilibre financier de la Caisse en requiert 5 cotisants pour un seul retraité». La CNR se retrouve ainsi «impactée» à cause de la crise économique et la baisse d’offre d’emploi. En janvier dernier, le directeur général de la CNR, Slimane Melouka, a évalué le déficit annuel de la caisse à 700 milliards DA. Afin d’assurer les versements de la pension de retraite en Algérie, le gouvernement se porte garant à allouer 3 % des prélèvements fiscaux sur le pétrole prévu pour l’année 2022. Ce qui équivaut à 6.400 milliards de centimes. Cela versera cette somme à la Caisse nationale de retraite, selon la loi de finance 2020. Un montant défini comme un budget supplémentaire, soit celui que le gouvernement prélève chaque année sur la taxe pétrolière. Une manière pour contrer le déficit de la caisse de retraite, car l’Etat recourt à chaque fois à augmenter le volume des sommes destinées à couvrir le déficit de la CNR. Au demeurant, l’Organisation syndicale des retraités algériens place ses espoirs entre les mains du gouvernement pour obtenir des pensions plus importantes que celles jusque-là attribuées aux retraités. Le syndicat demande à ce que 6 millions de centimes soient la somme minimale fixée pour la pension de retraite en Algérie. Les syndicats appellent à une revalorisation salariale et aussi pour les pensions de retraite à cause de la cherté de la vie. La CNR a révélé que le nombre de retraite ne cesse d’augmenter, ces dernières années. Depuis le début du mois de janvier de cette année, l’administration de la CNR a traité 110.000 dossiers liés à la retraite. Or, 120.000 salariés sont partis en retraite au cours de l’année 2019. Aujourd’hui, il faut booster le marché de l’emploi, soit relancer l’investissement économique. Pour certains experts et pour éviter l’effondrement de la CNR, il faudrait prolonger la durée des cotisations. Et donc, changer l’âge légal où la personne peut sortir en retraite. Ce qui est rejeté de facto par les syndicats. Un débat et une expertise pour le redressement de la CNR et une révision de la retraite sont plus que nécessaire.

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