Les travaux de réalisation de la pénétrante autoroutière, reliant Béjaia à l’autoroute est-ouest, s’accélèrent après la levée de plusieurs contraintes. En effet, pour la relance des chantiers des sections qui sont libérées de toutes les contraintes, le Wali de Béjaia a fait appel au Président Directeur Général de l’entreprise chinoise (CRCC) de la région Afrique du Nord et aux responsables de la l’entreprise Algérienne des Autoroutes (ADA) ainsi qu’au Directeur régional de l’entreprise SAPTA. Lors de cette visite d’inspection des différents chantiers de ce projet de la pénétrante autoroutière, «il a été convenu de renforcer les chantiers en moyens humains et matériels, tout en respectant les mesures sanitaires liées au Covid-19», a-t-on appris de la Cellule de communication de la wilaya de Béjaia. Lors de cette visite, il a été constaté que les travaux pour l’équipement des deux tunnels de Sidi Aich «vont être entamés bientôt après l’achèvement des travaux de bétonnage en voie de finition», ajoute la même source qui relève l’exigence des autorités «pour prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre aux travailleurs chinois de revenir en Algérie».
Ce sont des ouvriers bloqués en Chine en raison des restrictions instaurées dans le cadre des protocoles sanitaires relatifs au Covid-19. Les responsables du groupement CRCC/SAPTA ont été, par ailleurs, instruits pour accélérer la cadence des travaux pour permettre la mise en service dans les meilleurs délais du tronçon prioritaire. Le tronçon concerné va aller du PK 48 au PK 37 afin de désengorger la route nationale n°26 qui connaît d’importants embouteillages et de soulager les usagers», nous informe également la même source. Rappelons que trois tronçons de cette pénétrante ont été déjà ouverts, le premier long de 42 km a été ouvert début mars 2018, le deuxième tronçon, entre Akbou et Ouzellaguen, ouvert en octobre de l’année 2019 et le troisième tronçon, la fin de l’année 2020. Ce dernier, long de 10 kilomètres, relie le village socialiste agricole (dans commune de Fanaia) à Amizour. Selon la même source, «le prochain axe à ouvrir est celui qui relie Amizour à Oued-Ghir (du PK 11 au PK 22), soit sur une distance de neuf kilomètres» dont «les travaux avancent selon le programme établi». Le projet de réalisation de la pénétrante autoroutière qui relie Bejaïa à l’autoroute Est-Ouest et longera la rive droite de la vallée de la Soummam, est d’un coût global estimé à 100 milliards de dinars.
Une pénétrante qui prend le départ de la commune d’El Adjiba, dans la wilaya de Bouira, pour atteindre Béjaia, soit sur une distance de 100 km en deux fois trois voies, sera parsemée de 05 échangeurs et de plusieurs ouvrages d’art. Le retard dans la réalisation de ce projet est dû au manque de main-d’œuvre estimée, par l’entreprise chinoise CRCC, en charge de la réalisation de cette liaison, à 5.000 postes d’emplois. A cela s’ajoutent les oppositions des citoyens propriétaires terriens, le manque d’agrégats dont la production locale est en deçà des besoins de cet important chantier, le déplacement des réseaux divers (oléoduc, gazoduc, AEP, électricité, gaz et autres) et récemment, le non paiement des situations à temps. Le projet de cette pénétrante bute également au problème de non-paiement de l’intégralité des créances aux entreprises Chinoises CRCC et Algérienne SAPTA, en charge de la réalisation de la pénétrante reliant Béjaia à l’autoroute est-ouest. A cela, il faut ajouter la pandémie du Covid-19 qui a ralenti les travaux. Les travaux se sont arrêtés, depuis mars dernier, après la propagation de la pandémie du Coronavirus où le personnel étranger (asiatiques pour la plupart) a été soumis au confinement et certains d’entre eux ont été bloqués dans leurs pays d’origine. Ils ont repris en juin dernier pour relancer les travaux des tunnels de Sidi Aïch et la troisième section qui vient d’ouvrir. La quatrième et dernière section de la pénétrante, longue de 11 kilomètres, s’étalant d’Amizour à Béjaïa, son terrain est inondable et son sol est tassé. Les travaux de cette section sont gelés depuis l’année 2018, pour cause de la caractéristique spécifique du sol. «Une étude a été engagée et a retenu une nouvelle variante qui a pris en charge la nature du sol de cette zone», a-t-on appris des responsables en charge du dossier. «La nouvelle variante de cette zone, proposée par un bureau d’études chinois, a justement pris en charge le caractère spécifique du sol et également la préservation des terres agricoles de la vallée de la Soummam», avons-nous appris de la même source qui nous a précisé que «cette section sera réalisée à près de 50% en ouvrages et viaducs et ce, presque le long du tronçon allant d’Amizour à Béjaïa». «Cette nouvelle variante retenue, qui attend une inscription pour bénéficier de financements des pouvoirs publics, a pris en charge aussi l’évitement de la zone d’inondation où il y a un tassement du sol et exclut par là l’expropriation des terrains agricoles le long du tracé», indique aussi notre source. Le tracé de cette pénétrante qui relie le port de Béjaïa à l’autoroute Est-ouest, distant de 100 km, est subdivisé en trois sections : Béjaïa-Amizour (32 km), Sidi Aich-Akbou (26 km) et Akbou-Ahnif sur 42 km. Et pour assurer la sécurité des usagers, un échangeur a été réalisé pour permettre aux automobilistes d’emprunter, en toute sécurité, cette section. La livraison de ce projet, tant attendu, permettra de désengorger la RN 26 qui est un véritable cauchemar pour les usagers, notamment pendant la saison estivale. Maintenant que toutes les contraintes sont levées, la livraison de cette pénétrante pourra s’effectuer au courant de cette année.
