La pêche en Algérie est passée par des étapes pour arriver à prendre sa place dans la stratégie des pouvoirs centraux, relevant tant de défis et contribuant ainsi à la garantie alimentaire du pays. A Mostaganem, c’est à travers de nouveaux mécanismes de management que le secteur de la pêche s’améliore avec une constance avérée. Le citoyen de la wilaya perçoit plus de visibilité sur l’activité de pêche et d’aquaculture car l’organisation de la profession et le potentiel des équipements se sont nettement développés. La diversification des activités de la pêche est un axe sur lequel le secteur travaille. La pêche au thon fait partie de cette stratégie. Aujourd’hui, le retour de la campagne du thon 2023 du thonier Siradj intéresse la presse. A ce titre, notre correspondant s’est rapproché du Directeur de la pêche et des Ressources Halieutiques de la wilaya, en l’occurrence M.Abelhafid Znasni, lequel a copieusement informé sur cette campagne de thon 2023 dans les eaux internationales soit sur la baie entre Malte et la Tunisie. C’est avec le thonier ‘’Siradj’’, long de 32 mètres et doté d’une puissance de 1.600 chevaux, que Mostaganem a participé à la campagne parmi les 32 thoniers algériens. Il rappelle alors que pour cette année 2023, l’Algérie avait bénéficié d’un quota de pêche. Durant la durée d’un mois en mer, le thonier a pêché 69,81 tonnes de thon rouge. Le Directeur explique que cette pêche hauturière spécifique s’est déroulée dans des conditions optimales grâce à l’expérience des marins, acquise lors des précédentes campagnes. Le fait marquant, ajoutera M.Znasni, est que le bateau a embarqué, en plus de son équipage, des stagiaires lieutenants et patrons de pêche de l’Institut de Technologie des Pêches et de l’Aquaculture d’Oran. Cette politique d’intégration des stagiaires en formation dans la campagne est intéressante car ces stagiaires, en plus de participer aux diverses manœuvres maritimes, apprennent également du transfert des bancs de thon vivant vers les cages de l’acquéreur final. Interrogé sur les perspectives de ce type de pêche, le responsable parle d’un second thonier qui est en construction, un autre équipement qui viendra intégrer la flottille de pêche de la wilaya. Selon lui, il y a une réflexion au niveau du secteur qui concerne la rentabilité des thoniers en dehors des campagnes annuelles, c’est d’envisager un réarmement pour la pêche hauturière durant toute l’année. Ceci va permettre au bateau et à l’équipage, la constance dans l’activité. Aujourd’hui, conclura M.Znasni, les armateurs algériens, avec le potentiel en marins formés et expérimentés et leurs bateaux de grand tonnage, pourraient trouver des licences de pêche avec des pays tiers pour des campagnes. Le cas de la Mauritanie est une opportunité pour la flottille algérienne qui ne cesse de se développer.
