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Ouzellaguen (Bejaia). Vibrant hommage à Abderrahmane Bouguermouh

L’association Horizon d’Ouzellaguen a commémoré le 10e anniversaire de la mort de la disparition d’Abderrahmane Bouguermouh, décédé le 3 février de l’année 2013, le mois même qui l’a vu naître, à l’âge de 77 ans. En sus d’une gerbe de fleurs déposée, une exposition retraçant le parcours du cinéaste, en présence des artistes et de ses amis. C’était lui qui a donné cœur et âme à « la colline oubliée» de Mouloud Mammeri, il a tiré sa révérence après avoir aussi signé son dernier ouvrage, un roman, qu’il nomme Anza qui était écrit initialement comme scénario d’un film. Un long écrit dans lequel il retrace les souffrances du peuple Algérien durant le joug colonial, avec une halte bien particulière durant les événements du 8 mai 1945. Sortant de l’IDHEC (Institut des hautes Etudes Cinématographiques) en 1960, il réalise des émissions de variétés pour la télévision, RTF, à Cognacq Jay pour intégrer ensuite, dès l’indépendance du pays, le centre national cinématographique algérien dont il sera exclu en 1964 pour ses idées qui ne cadrent pas avec la politique de l’époque. Des idées que Bouguermouh a clairement affiché dans son moyen métrage «comme une âme», un texte de Malek Haddad, réalisé en Kabyle, qui a été carrément refusé en sus d’un autre refus qu’il a essuyé pour le projet du film la Colline Oubliée, disposé en 1968. De 1965 à 1968, il réalise une série de documentaires de commande et tourne en 1967 un moyen métrage «la grive», plusieurs fois primés, il assiste Mohamed Lakhdar Hamina dans «Chronique des années de braises», tourné en 1973. Bouguermouh réalise en 1978 pour la télévision «les oiseaux de l’été», puis «Kahla Oua Beida», en 1980, un film hommage à l’équipe Sétifienne de Football, qui a eu succès retentissant à l’époque. En 1987, il tourne son premier long métrage en 35mm « Cri de pierre», plusieurs fois primé à l’étranger, mais subissant une grande critique nationale. Déposé en 1968, l’autorisation de tourner en berbère «La colline oubliée» n’est, enfin, délivrée qu’en 1989, un film adapté du célèbre roman de Mouloud Mammeri et sort en salle en 1997, devenant ainsi le premier film d’expression amazigh. Abderrahmane Bouguermouh est, pour rappel, le frère de Malek Bouguermouh, ex-directeur du théâtre régional de Béjaia (TRB), réalisateur de beaucoup d’œuvres théâtrales dont H’Zam El Ghola et R’djal Y’a H’lalef, Malek est mort dans un accident de circulation, en 1989, sur la route d’El-kseur à Béjaia, laissant le Théâtre régional de la ville de Yemma Gouraya orphelin. Nombreux sont les artistes, cinéastes et associations, présents hier à Ouzellaguen, de souhaiter baptiser une institution culturelle au nom de Abderrahmane Bouguermouh, comme ce fut pour le théâtre régional de Béjaia baptisé au nom des frères Malek.

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