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Ouverture, aujourd’hui, des frontières. Les rapatriés et la diaspora dans la tourmente

Coup de théâtre, hier, à quelques heures seulement de l’ouverture partielle des frontières prévue pour aujourd’hui mardi 1er juin. La compagnie nationale Air Algérie jette un pavé dans la mare et annonce, en catimini via sa page facebook à défaut d’organisation d’une conférence comme antan, de la fermeture de ses deux agences à Paris et à Marseille en France. Celles-ci regroupent une plus grande concentration de nos compatriotes algériens. Elle justifie par sa décision unilatérale via ce communiqué laconique que « Pour des raisons sécuritaires et sanitaires, Air Algérie a été contrainte de fermer les agences Paris Opéra et Marseille Saint-Charles et vous invite à contacter le Contact Center pour tout achat ou confirmation de votre billet », précise le communiqué de la compagnie aérienne nationale. Prévue pour aujourd’hui, les Algériens se bousculent au portillon pour concocter un billet pour revoir la terre natale, une décision qui reste compromise. Toutefois, cette opération de vente des billets, hélas, s’annonce compliquée et se heurte à plusieurs impératifs ce qui plonge ce processus dans l’anarchie totale. Les agences de la compagnie nationale Air Algérie ont été prises d’assaut tôt dans la matinée de dimanche à Alger. Ces agences ont notamment connu un engouement sans précédent des Algériens établis en France et désireux acquérir un billet au côté des nationaux bloqués en France depuis une année. Les événements se suivent dans la confusion et l’opacité totale. Pour preuves et à quelques encablures de cette levée d’embargo sur le ciel aérien, le président Tebboune a ordonné, avant-hier dimanche, lors de la réunion périodique du Conseil des ministres de baisser de 20% les frais d’hébergement pour les Algériens de retour au pays, selon un communiqué du conseil des ministres. Le président a ordonné de « dispenser les étudiants et les personnes âgées à faible revenu parmi les algériens de retour au pays de payer les frais d’hébergement relatifs à l’isolement », et de « baisser les frais d’hébergement de 20% pour les algériens de retour au pays ». Pour rappel, l’Algérie avait procédé,en Mars 2020, après propagation de la Pandémie du covid 19 et en l’absence d’une stratégie cohérente et manque de coordination entre le secteur du tourisme, du transport et celui de la santé, pour le respect du protocole sanitaire par la mise en quarantaine des Algériens rapatriés de l’étranger dans des hôtels luxueux de l’ouest d’Alger, plus précisément ceux du complexe de Sidi Fredj et de Zeralda gratis, sans rien payer en contrepartie. Le tourisme qui était le premier secteur a sombré dans sa déliquescence et sa mise à mort annoncée. Sur un autre volet, les rapatriés des différentes capitales étrangères par les pouvoirs publics ont séjourné aux frais de la princesse, pendant une semaine de confinement avant de rejoindre leur domicile. Ces hôtels étaient rénovés à coup de milliards en forme de crédits concoctés auprès du CPA et des Banques. Certains récalcitrants dénoncent les conditions jugées inadmissibles pour ce retour au bercail. Ils réagissent, non sans ambages, à cette mesure aléatoire de réduction, par la critiquer et partant, la remettre en cause pour la simple raison que ces nouvelles dispositions concernant les étudiants et les personnes âgées à faible pouvoir d’achat interviennent sans que les concernés n’aient le temps nécessaire pour préparer les documents justificatifs pour leur transaction. Le flou continue d’entretenir cette opération. L’on s’interroge pourquoi les pouvoirs publics n’avaient pas plutôt annoncé l’ouverture des vols propre au rapatriement des Algériens bloqués à l’étranger étant donné qu’ils sont détenteurs d’un billet aller-retour depuis des aéroports d’Alger? Ainsi l’opération de vente des billets s’annonce compliquée pour la compagnie algérienne de transport aérien, Air Algérie. Ses agences connaissent un engouement sans précédent des Algériens établis en France et désireux acquérir un billet en express. En attendant l’ouverture partielle des frontières,les choses évoluent dans un vrai marasme pour absence de volonté politique de gestion de cet épineux dossier qui soufre de carence en l’absence de coordination entre le secteur du tourisme, du transport et celui de la santé.

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