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OPEP, vers une autre baisse de production !

Les cours du pétrole ont poursuivi leur mouvement de recul vendredi, lourdement freinés par la perspective d’un reflux de la demande. Les prix du pétrole ont chuté lundi, prolongeant les fortes pertes de la semaine dernière, alors que les inquiétudes concernant la hausse des infections chinoises Covid-19 et une éventuelle récession mondiale ont assombri les perspectives de la demande. Une partie des opérateurs sur les marchés jugent désormais fort probable qu’en contrepartie de «l’ouverture» de Washington sur l’affaire Khashoggi, l’OPEP+ relève sa production lors de leur prochaine réunion, le 4 décembre prochain. Ce qui est loin d’être envisagé, pour le moment. Au demeurant, selon un rapport publié au début du mois, plusieurs raffineurs chinois ont demandé à Saudi Aramco de leur fournir de plus faibles quantités de pétrole en décembre, ce qui pourrait indiquer un ralentissement des expéditions de pétrole vers le pays, relaye «Investing». Les signaux haussiers de la Réserve fédérale ont alimenté les craintes d’une éventuelle récession aux États-Unis, les membres de la Banque centrale indiquant qu’elle ne freinera pas ses hausses de taux, tant que l’inflation ne sera pas beaucoup plus proche de sa fourchette, cible annuelle. Cela a fait grimper le dollar, ce qui a nui aux prix du pétrole brut. L’OPEP se réunit le 4 décembre pour décider de la production, avec potentiellement une nouvelle réduction de l’offre pouvant faire remonter les prix du brut. Mais alors que les prix du pétrole avaient fortement augmenté après la réduction de l’OPEP en octobre, ils sont maintenant revenus à leurs niveaux d’avant la réduction. Les inquiétudes liées à la baisse de la demande devraient maintenir les marchés du brut dans l’expectative à court terme, selon les spécialistes. Le baril de Brent pourrait rebondir, estime le chroniqueur Alain Corbani, responsable des matières premières chez Finance SA. «L’Union européenne, de son côté, prévoit d’arrêter toutes les importations de pétrole, en provenance de la Russie le 5 décembre. Oui, la Russie vend davantage de pétrole au continent asiatique (Chine et Inde en première ligne), mais l’embargo et le plafonnement des prix envisagés par l’Europe et le G7 pourraient réduire les exportations de pétrole russe et par-là même l’offre globale», a estimé Alain Corbani. «L’argument en faveur d’une éventuelle progression des prix du baril est enfin étayé par le fait que la production américaine de pétrole, en progression constante depuis l’automne 2020, montre des signes d’essoufflement depuis le mois de juin 2022. Et cela, malgré une augmentation des dépenses d’investissement de 20% », a-t-il ajouté. A ce rythme, l’OPEP décidera d’une autre baisse de production.

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