Le phénomène des transformations anarchiques, au niveau des habitations, est en pleine expansion dans toute la wilaya d’Oran, compte tenu de l’absence ou du silence complice de certains responsables et élus, censés veiller à l’application de la loi qui interdit formellement ce genre de travaux, sans autorisation préalable, dûment délivrée par les services concernés. Partout à Gdyel, Belgaid, Oued Tlelat, Hai Yasmine, Hai EsSabah et dans les autres cités nouvellement réalisées, des aménagements anarchiques et illicites ont complètement défiguré ces sites d’habitation. Le phénomène a pris une grande ampleur au point où certains habitants ont pris la liberté de construire des locaux commerciaux tels des kiosques à tabac. Dans un contexte global d’anarchie, la wilaya d’Oran, considérée comme la vitrine de l’ouest algérien, perd de plus en plus le visage traditionnel d’une ville à l’urbanisme bien étudié et en parfaite harmonie avec ses spécificités. Or, cet aspect essentiel de la qualité du bâti a été non seulement négligé par les responsables et élus mais aussi encouragé par le laxisme et l’impunité qui ont fait des ravages ces vingt dernières années. Plus grave encore, rien n’a été fait par les décideurs pour freiner ce phénomène, voire stopper cette forme d’expansion aux conséquences néfastes pour le cadre urbanistique et la qualité de vie dans les cités d’habitation. Y a-t-il une complicité ailleurs du fait que ces hors-la-loi jouissent d’une totale impunité, déplorent de nombreux habitants mécontents. En effet, peu soucieux de l’apparence des façades des immeubles qu’ils viennent d’occuper depuis quelques mois dans les nouvelles cités, il s’agit d’une véritable anarchie qui, hélas, touche toutes les nouvelles cités. Certains habitants n’ont aucune notion de civisme, ils se comportent comme s’ils étaient dans un bidonville.
