La problématique des pôles urbains, sans infrastructures d’accompagnement, ressurgit au grand jour mettant dans d’inextricables difficultés les populations relogées dans le cadre des programmes d’éradication de l’habitat précaire malgré la bonne volonté des pouvoirs publics locaux. C’est le cas du pôle urbain Ahmed Zabana, d’une capacité de 50.000 habitants dont près de 30.000 occupent les lieux. Les déboires des habitants ont déjà commencé avec le manque constaté dans la réalisation de certaines infrastructures comme les lycées, les établissements d’enseignement du cycle moyen, les polycliniques, sans oublier une sûreté urbaine que réclament sans cesse le comité du quartier du pôle urbain Ahmed Zabana, qui dénonce l’insécurité notamment dans les environs des locaux de commerce, restés inoccupés à ce jour par les mandataires et qui sont susceptibles de créer une activité commerciale. Dans ce nouveau pôle urbain, les élèves du moyen et du secondaire sont contraints d’effectuer quotidiennement des déplacements par bus en aller et retour jusqu’à Misserghine pour s’enseigner, faute d’infrastructures scolaires concernées. Il est vrai qu’il existe déjà sept (7) établissements du primaire dont deux (2) ont été convertis en « annexes » afin de recevoir des élèves du moyen, mais cela ne suffit pas et est même loin de répondre à la demande, et par là même, d’arranger les affaires des parents d’autres élèves du même cycle, qui redoutent le risque potentiel d’accidents de la route qui pèsent sur leur conscience du fait que leurs enfants font des trajets journaliers par route. «Ces élèves qui sont confrontés en permanence au risque lié au déplacement du moment qu’ils font des trajets par route jusqu’à Misserghine, sont une responsabilité sur nos épaules» a en effet regretté, mercredi dernier, le wali d’Oran Said Sayoud au cours d’une intervention dédiée à la situation du nouveau pôle urbain «Ahmed Zabana». De même que l’absence d’un lycée, d’une polyclinique et d’une sûreté urbaine, de quoi sécuriser les habitants, a également attiré l’attention du premier responsable de la wilaya qui a, de ce fait, ordonné de «lever les réserves» et d’accélérer les procédures des cahiers de charges pour ce qui est notamment de certains projets en cours «non lancés». Le représentant du comité dudit quartier a ajouté dans ce sens, que «parmi les 15.000 habitants relogés récemment dans ce pôle, la majorité écrasante n’occupent pas leur logement parce qu’ils craignent l’insécurité».
D’aucuns donc parmi la population de ce pôle urbain, attendent la réalisation d’un siège de sûreté urbaine comme une véritable bouffée d’oxygène. Ce qui néanmoins a suscité un effet de surprise chez le wali, c’est lorsqu’il apprendra de ses responsables que certains par tous ces projets sont inscrits depuis l’année 2019. «Je n’ai jamais vu qu’une levée de réserve demande 15 jours normalement elle ne doit pas excéder les 48 heures » a-t-il asséné.
