«Les villes sont la nature façonnée par l’homme, à son image et à sa ressemblance» Jacques Godbout
Les villes sont les images fidèles de nous-mêmes. Chez les gens civilisés la civilisation s’empreint dans le paysage urbain, dans l’art de vivre, dans les us et les coutumes. Dans le cas contraire, c’est évidemment le diamétralement opposé qui est malheureusement constaté. C’est à peu près, le cas de nos villes et même de nos villages où l’exemple est frappant. Ce n’est pas en deux ou trois phrases que nous allons pouvoir étaler une situation qui ne cesse de se dégrader avec le temps. Une pertinente question s’imposerait à nous, une fois aurions-nous décidé d’ouvrir un débat sur le problème. Qui en endossera la responsabilité de cette dérive? Les citoyens ou bien les autorités à différents degrés ? À notre modeste avis ! La responsabilité est partagée ! Au fait, tout le monde est partiellement responsable et en même temps, tout le monde n’est pas responsable. Ce ne serait pas judicieux de se laisser entraîner dans l’analyse de cette équation de consonance philosophique. Afin d’aller tout droit au cœur du problème, il serait préférable de dire, avec toute franchise, que le laisser aller affiché par les responsables au niveau de toutes les sphères du pouvoir, reste l’agent provocateur principal de cette situation. Il y a pratiquement un flagrant manque de sérieux dans la gestion de nos villes: S’il y a des phénomènes d’insécurité, de propagation des agressions, de dégradations du paysage urbain, c’est tout simplement parce que les autorités publiques en charge de la gestion des villes, que ce soit sur les plans sécuritaires ou urbains ne font pas leurs devoirs, quand il le faut et comme il le faut. L’on exige des citoyens de se comporter comme des gens civilisés ! Et bien, ces gens ne sont pas civilisés, du moins une grande partie d’entre eux. En attendant, que cette conscience civique devienne une réalité vécue, il serait sage d’avoir irrémédiablement recours à l’application drastique des lois de la République à l’encontre de tout comportement incivique pouvant porter atteinte à l’image de la ville. C’est pratiquement l’unique moyen de rendre aux villes algériennes leur rayonnement citadin. Cette initiative est sur le plan pratique difficile à mettre en application, puisque les responsables n’arrivent qu’au bout de grands efforts à débarrasser les villes de leurs saletés et par la même occasion, maîtriser le «lourd dossier» des ordures ménagères.