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A man is seen standing in front of the main gate of the Nigerian Correctional Services facility that was attacked by gunmen, with large numbers of inmates set freed afterwards in Imo State, Nigeria April 5, 2021. Picture taken April 5, 2021. David Dosunmu/Handout via REUTERS THIS IMAGE HAS BEEN SUPPLIED BY A THIRD PARTY.

Nigeria. Plus de 1.800 détenus s’évadent après l’assaut d’une prison

Plus de 1 800 détenus se sont échappés lundi 5 avril d’une prison de l’Etat d’Imo, dans le sud-est du Nigeria, après une attaque perpétrée par «des hommes armés», ont déclaré les services pénitentiaires nigérians. «La prison d’Owerri […] a été attaquée vers 2 h 15 lundi par des hommes armés non identifiés, qui ont libéré de force 1 844 détenus», a indiqué dans un communiqué le porte-parole des services pénitentiaires nigérians, Francis Enobore. «Des témoins ont raconté avoir vu un nombre important d’hommes armés à bord de pick-up […], ils ont aussitôt attaqué le personnel de la prison, avant de faire exploser la porte principale», explique ce communiqué. De son côté, le chargé de communication des prisons de l’Etat d’Imo, James Madugba, a confirmé l’attaque et affirmé que «la situation est sous contrôle», invitant les habitants à «continuer de vaquer à leurs affaires». L’Etat voisin d’Abia a mis en place un couvre-feu de 22 heures à 6 heures à la suite de cette attaque, la plus importante contre une prison dans l’histoire récente du pays. Le président Muhammadu Buhari a condamné cette attaque, qualifiant ses auteurs de «terroristes» et d’«anarchistes», sans toutefois nommer The Indigenous People of Biafra (IPOB), le groupe indépendantiste du Biafra, où se trouve l’Etat d’Imo. L’IPOB affiche toujours des velléités séparatistes et a récemment montré des vidéos très impressionnantes d’une nouvelle milice, baptisée «Réseau sécuritaire de l’Est», dans lesquelles on peut voir des dizaines, voire des centaines de combattants à l’entraînement. Fin janvier, des violences avaient éclaté entre l’armée et des communautés locales, faisant au moins un mort. Les tensions restent fortes entre les groupes indépendantistes biafrais et le pouvoir central, cinquante ans après la terrible guerre civile (1967-1970) qui a fait près d’un million de morts, en majorité issus de l’ethnie igbo.

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