Il n’y a pas une occasion, notamment pendant les discours des campagnes présidentielles, où le nom de l’Algérie n’est pas cité, ou pas impliqué dans un quelconque problème politique hexagonal… Parait-il, que le passé pas tout à fait joli entre les deux pays et les deux peuples n’est pas prêt d’être effacé ou oublié…L’implication récurrente du nom de l’Algérie dans le discours politique français destiné à convaincre les français que tous leurs malheurs prennent leurs sources dans l’ancienne colonie, perdue non sans grande amertume. Et pourtant, les positions d’Alger concernant les relations entre les deux pays sont tellement claires et nettes qu’elles n’ont pas besoin d’être éclairées encore.. Les algériens – gouvernement et peuple- et ce depuis l’accès à l’indépendance, ne désiraient rien qu’établir des relations transparentes, basées sur la coopération positive et le respect mutuel entre les deux gouvernements et les deux peuples…Pour Paris non ! c’est impossible ! il n’en est pas question, mais si c’est uniquement sur le plan officiel et visible à l’œil nu, il n’y a pas de problème à ça. Tandis que sur le plan réel, Il n’est pas censé qu’un « maître » colonisateur se laisse égaler à son «serf » colonisé…C’est avec cette mentalité forcenée que l’ancienne puissance colonisatrice appréhende ses relations avec les peuples de ses anciennes colonies. Un indigène arabe, africain ou asiatique serait et resterait porteur de son statut de sous-homme, « humanoïde », même s’il est devenu indépendant et libre. C’est la raison pour laquelle, quand un chef d’Etat algérien tente de réclamer des archives nationales, les documents historiques injustement confisquées ou de revoir l’état des relations économiques ou les conditions de la balance des échanges commerciaux entre les deux pays, il faudra toujours s’attendre à cette réplique violente et paranoïaque de la part de Paris. Voilà la bonne réponse à l’égard de ceux qui chercheraient -peut-être, à dévoiler le grand hic de ces relations teintées de chagrins et de sang…Au fait, ce ne sont pas près de huit millions de lapins qui ont été tués par les forces coloniales depuis le débarquement de juin 1830 au jour « j » du 05 juillet 1962, mais 08 millions de personnes en chair et en os. Plus grave encore, en humanité et en dignité. Les algériens avaient, dès le premier jour de l’indépendance, préféré tourner la page et coopérer pour le bien-être de nos deux peuples, sans pour autant se déchirer. Il n’y a pas de délai de prescription pour les sangs de nos aïeux….