Mostaganem. L’urgence de sauver l’ex-Ecole des Beaux-Arts

A l’instar des autres wilayas, à Mostaganem, il fut une époque où la manne financière avait aveuglé les responsables. En cette période là où l’argent coulait à flot, les décideurs, un peu fantaisistes, adoptaient des comportements illusoires, inscrivant des projets dont l’opportunité était arbitraire. Il faut dire que ni la vision ni la concertation étaient de mise à cette époque-là. On inscrivait des projets pour abandonner des structures qui fonctionnaient commodément. Des cas il y en a eu dans la wilaya de Mostaganem. Aujourd’hui, on se rend compte que la construction, sur 1ha 500, de la nouvelle Ecole nationale des Beaux-Arts ne répondait à aucune nécessité. Cependant, à son inauguration, on a abandonné l’ex-Ecole, la laissant dans un état de dégradation indescriptible. Faut-il souligner que cette structure considérée comme un chef-d’œuvre architectural datait des débuts du 19ème siècle, avec ce quelle recelait comme richesses patrimoniales et historiques.  Face à cet état de fait, les réseaux sociaux se sont enflammés, revendiquant son sauvetage par une prise en charge conforme à son statut et son capital historique. Beaucoup d’intervenants sollicitent l’intervention du wali car ils estiment que cette structure est un héritage à préserver en lui redonnant son âme d’antan. Pour certains, il reste inadmissible de constater qu’à même le centre du chef-lieu de wilaya, des structures pouvant servir à des projets valorisant la culture de la wilaya, se dégradent à une vitesse vertigineuse. D’autres ne s’expliquent pas les raisons de cet abandon, laissant l’Ecole en proie au saccage et à la mise à sac. En revanche, un groupe de spécialistes en art semblent proposer un projet culturel qui tient la route. Le projet consiste à introduire un dossier pour le classement de l’Ecole comme patrimoine historique national. D’un autre côté, ils proposent d’en faire un centre d’art contemporain avec y compris un musée interactif et un espace multimédia, avec des ateliers d’artistes et une bibliothèque. Ce projet devra être soumis, très bientôt, au chef de l’exécutif. Il reste en effet certain que la défense d’un tel patrimoine prend toute sa légitimité ; aujourd’hui, on se rend compte qu’à Mostaganem, beaucoup de citoyens s’intéressent à la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel et ceux-là doivent être encouragés. Mostaganem ne peut pas se permettre d’abandonner ses richesses architecturales car le risque serait le squat incontrôlé et le saccage des dépendances tel le cas de cette mythique école des Beaux-Arts. Après tout, le constat est là et l’urgence de sauver l’école est signalée. Pour dire enfin que des efforts sont à prévoir afin de redonner aux Beaux-Arts toute leur beauté culturelle.