Par Charef Kassous
L’Assemblée populaire communale compte 14 délégués élus installés à travers les quartiers de la municipalité depuis l’investiture du PAC, voilà déjà trois années. Dans l’utopique stratégie du maire, la nomination de 14 délégués voulait dire, en son temps, un »maire » dans chaque quartier. Leurs installations dans les antennes administratives étaient cérémonieuses. Ainsi présentés aux citoyens, ils paraissaient apporter de l’espoir dans la gestion des problèmes desquels souffraient les habitants et leur cadre de vie. On avait tous pensé que les délégués allaient entamer de la concertation et établir un diagnostic pour finalement dresser un plan d’action pour le développement de la cité ou du quartier et de là, le soumettre à l’exécutif pour une éventuelle inscription… Mais rien de cela. Tout portait à croire que le maire venait avec du nouveau dans une APC nouvelle au profit du développement de la commune….mais rien de cela. Cette politique d’installer quatorze représentants n’était alors que de la poudre aux yeux. Trois années après, les émérites délégués ont tous échoué dans une mission qui, peut-être, à l’origine ils n’ont même pas compris. Ce qui est sûr dans cette nomination de délégués, c’est les salaires qu’ils perçoivent chaque mois pour un travail qu’ils n’ont jamais fait. Selon toute vraisemblance, ces délégués ont été utilisés comme atout politique à l’intérieur de l’Assemblée afin d’éviter le blocage des délibérations et c’est plutôt pour cela qu’ils sont assez bien payés. Tout compte fait, cette APC a été la plus stérile dans l’histoire des assemblées communales de Mostaganem. Ni visions, ni plan d’action, ni perspectives d’aménagement, ni concertation, ni écoute, ni stratégie de développement, ni bilans… rien de cela. Une APC qui a fait du surplace depuis trois ans dans une turbulence qui a même exaspéré les habitants de la commune. Les élus de cette APC ont de tout temps compté sur le travail des walis qui ont été l’arbre qui cache la forêt. Aujourd’hui, on se rend compte qu’on a bluffé la population et on n’est pas arrivé à exécuter ce qui a été promis lors de la campagne électorale en 2017. Les citoyens, à l’époque, ont tous cru aux changements et ils ont été déçus. Cette APC avec ses six membres de l’exécutif et ses quatorze délégués est passée carrément à côté de sa mission… et c’est déplorable. Les citoyens s’en souviendront et longtemps de ce désert qui a entravé le développement de Mostaganem. Mostaganem, commune ambitieuse, s’est vue reculer pour défaut de clairvoyance de la majorité de ses élus. La nouvelle Algérie devra revoir la fiche des prochains candidats aux prochaines élections afin de ne pas sombrer dans la médiocrité qui a duré déjà longtemps.