L’hygiène et la salubrité d’une municipalité sont, en principe, les priorités indiscutables dans l’action communale. A Mostaganem, l’enchevêtrement des missions entre les services techniques de l’APC et ceux de l’EPIC ‘’Mosta Propre’’ a brouillé les cartes. Par conséquent, certaines missions telles que l’hygiène, l’abattage des chiens errants, la désinsectisation et la dératisation sont passées dans les oubliettes. Le ramassage des ordures de tous genres est capital dans la préservation de la santé publique. Aujourd’hui à Mostaganem, cette mission a nettement régressé. Au chef-lieu principalement, on observe une nette dégradation dans la gestion des déchets en général soit au niveau du ramassage qu’au niveau de l’enfouissement. L’état des lieux est là, criaillant car l’organisation des opérations de ramassage dans la commune de Mostaganem est une fiche à revoir. Pour des motifs que le citoyen ignore, les horaires ont été chamboulés, les camions bennes ne sont plus les mêmes et la qualité du travail laisse à désirer. Beaucoup de riverains habitués à une organisation se sont retrouvés dépourvus d’informations relatives au passage des camions à bennes tasseuses. Certains constatent le manque d’hygiène engendré d’un collectage désordonné. La dégradation est visible surtout sur l’état piteux des bacs à ordures déjà abîmés, éventrés et inutilisables. De part, l’absence d’assiduité, certains quartiers croulent sous les ordures car des montagnes de sacs-poubelles, cartons et restes de déchets s’entassent depuis des jours. Un ramassage très mal géré fait que les trottoirs, entrées de bâtiments et autres espaces sont chargés d’ordures parce que ces endroits ne sont pas visibles pour les autorités. Partout par ailleurs, à quelques exceptions près, le décor est presque le même. Des bacs à ordures déchiquetés pleins à craquer pendant la journée, des rues encombrées de déchets managers. Le ramassage des ordures se fait, selon certains habitants, différemment que d’habitude. Quelques-uns pensent qu’il s’agit de revoir les contrats avec le privé car le tonnage fait que certains espaces comme à El Arssa, à Diar El Hana, El Maksar et El Kariel sont »zappés ». Les raisons sont connues: le privé s’évite d’embaucher de la main-d’oeuvre qui irait chercher les sacs dans les ruelles surtout celles exiguës. A chaque période de vacances, c’est le dilemme qui n’en finit pas. Mostaganem a doublé sa population et la production de déchets augmente drastiquement mais l’organisation du ramassage ne suit pas. Certaines villes algériennes sont propres parce que la gestion des déchets est réfléchie. On a tous pu observer, ailleurs bien sûr, que le ramassage se fait la nuit pour des raisons de flexibilité dans le travail. Pas d’intense trafic automobile, pas de stationnement font que les opérations se déroulent dans de meilleures conditions.
