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Mostaganem. L’éviction du directeur de l’Education n’assainirait en rien le secteur

Avec une population scolaire de 270.000 élèves et plus de sept cents établissements, le secteur de l’éducation dans la wilaya n’a pas encore trouvé la voie qui lui donnerait une avance dans son organisation en général. Un secteur entrelardé d’épineux problèmes longtemps latents. Ainsi, on vient de relever de ses fonctions, pour des raisons de gestion souvent à demi-mesure, le directeur de l’Education. L’ex-DE a joué et a perdu sur un terrain marécageux et il le savait. Le DE a privilégié se faire accompagner par la médiocrité, marginalisant les quelques compétences du secteur. Ce responsable croyait avoir apporté un plus au secteur dès ses deux premières années d’exercice; il a pris confiance et a baissé la cadence au profit d’autres choses extraprofessionnelles. Si le secteur se noie toujours dans des problèmes de gestion, malgré les moyens colossaux mis à sa disposition, cela signifie tout simplement que certains  »maillons » de la chaîne sont très mal réglés. Beaucoup de maux ont été remarqués dans les établissements des zones reculées, dans certains douars isolés et surtout la mauvaise prise en charge des établissements proches des zones d’ombre. Les services des cantines scolaires n’ont pas de gestionnaire formé mais formé dans sa relation avec le DE déchu. Son incompétence a contusionné toute la chaîne des cantines de telle sorte que des critiques fusaient, au quotidien, dans la presse locale. La gestion des cantines ne peut pas être attribuée à un ex- »médiocre » enseignant du premier palier. Les cantines qui sont un vaste chantier avec des budgets colossaux, exigeraient un cadre compétent, même hors secteur. L’administration des services académiques et pédagogiques devrait avoir des cadres formés pour et non pas des ex-enseignants à la recherche d’un refuge professionnel. Ceci est aussi un malaise qui ne dit pas son nom. Le malaise du secteur à Mostaganem passe aussi par la malencontreuse gestion pédagogique. La formation du corps enseignant est la mission principale des inspecteurs de l’éducation mais celle-ci est rarissime. La seconde, c’est la visite pédagogique aux professeurs qui semble, elle, avoir diminué sinon absente. La multiplication des instances syndicales qui seraient au nombre de 23 à Mostaganem, renseignerait sur la profondeur du mal-être dans le secteur. La santé scolaire, le manque d’entretien des établissements et l’anarchie dans certains établissements donneraient à réfléchir sur les mécanismes de redressement du secteur. Les chefs d’établissement qui réussissent leurs projets, sont traités de la même manière que ceux qui obtiennent les plus mauvais résultats. N’est-ce pas un hiatus dissonant? Le marasme apathique au sein des organisations des représentations parentales d’élèves soit 04 organisations, du jamais vu, asphyxie les espoirs des parents qui souhaiteraient voir s’améliorer les conditions de scolarisation de leurs enfants. Enfin, le secteur est un véritable  »gros panier à crabes ».

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