Au marché couvert de la ville de Mostaganem, comme partout ailleurs, les petites et moyennes bourses éprouvent beaucoup de difficultés à remplir leurs couffins. En effet, les prix de certains produits qui sont aliments de base, sont devenus inabordables. « Les étals sont, tous les jours, abondamment garnis en toutes sortes de produits de consommation. Mais, en ce mois de janvier, les prix des fruits flambent et on ne peut que s’approvisionner en petites quantités », nous a déclaré un père de famille qui réside au quartier de Kharouba, commune de Mostaganem, qui n’arrive pas offrir à ses enfants un kilo de sardine ou un petit morceau de viande rouge. Le marché couvert des fruits et légumes du centre- ville est connu par les prix qui y sont pratiqués par les commerçants. Avant-hier, par exemple, la sardine, le poisson du pauvre a atteint les 1000 dinars le kilo, la pomme de terre les 50 dinars, les haricots verts les 200 dinars le kilo, les oranges «Clémentine» les 250 le kilo, alors que les produits de mer sont vendus dans des endroits sales, menaçant ainsi la santé des consommateurs, car le lieu toujours sale représente un danger certain sur la santé publique. Ces prix sont affichés au moment où certains responsables des secteurs concernés clament haut et fort que les produits sont disponibles, rejetant la responsabilité de cet état de fait sur les spéculateurs. «Ces explications ne nous permettent pas de compenser la perte de notre pouvoir d’achat», déplorera le même interlocuteur.
