Mostaganem. Le calvaire des piétons… et des automobilistes

Les automobilistes se plaignent du dictat imposé par des jeunes, improvisés gardiens. Ces derniers, jurant de leur bonne foi, affirment rendre service en surveillant les voitures. Une longue file de voitures s’étire sur plusieurs ruelles du centre-ville de Mostaganem devant les parkings. Les automobilistes sont obligés d’attendre qu’une place se libère, pour pouvoir stationner leurs voitures et aller ensuite vaquer à leurs occupations. Tous les jours que Dieu fait, je suis contraint de faire la queue tous les matins et il n’est pas rare que l’attente dure jusqu’à une 1/2 heure environ. Les conducteurs que nous avons approchés, se plaignent justement du manque de places de stationnement. «Tous les matins, je dois faire le tour du centre-ville, pour trouver une place de stationnement. J’ai fini par ne plus compter sur les rares parkings existants et qui sont pleins très tôt»,  dira un automobiliste. Il se déclare outré par le comportement de certains jeunes qui ont accaparé les parcelles de rue sur lesquelles ils imposent leur loi. Sans aucun document officiel des autorités locales, ils s’autoproclament gardiens de voitures et gare aux automobilistes qui refusent de payer la dîme. Pour être payés, ces pseudos-gardiens sont munis de bâtons. Les tarifs appliqués par ces nouveaux maîtres des rues varient selon la tête du client. Les jeunes gardiens s’étonnent même de la réaction de certains automobilistes, traités de radins quand ils refusent de payer une somme jugée modique. «J’ai été exclu du lycée. Je n’ai pu trouver ni un emploi, ni une place dans un centre de formation professionnelle. En surveillant les voitures, je rends service aux automobilistes, je m’assure un revenu qui me permet à peine de vivre. Je refuse de voler ou de vendre de la drogue comme le font de nombreux jeunes. Le phénomène prend de l’ampleur. Partout où nous allons, nous devons payer, dira un jeune homme, c’est trop. A cet effet, les autorités concernées, doivent intervenir, pour mettre un terme à cette anarchie.