Ce qui est bien connu à Mostaganem, c’est le nombre d’associations qui ne cessent de croître. En effet, le mouvement associatif existe bel et bien mais celui-ci sombre souvent dans le vide, juste par défaut d’accompagnement. Ceci veut dire que bon nombre d’associations aujourd’hui ne sont pas porteuses de projets. Certaines ont existé uniquement par leurs présidents. Beaucoup de ceux qui ont constitué l’Association, ne se voient plus, ni organisent des assemblées, ni présentent de bilans, ni refont les élections comme l’indique si bien la réglementation. Il y a quelques associations qui ont plus de vingt ans d’existence mais avec le même président, sans projet, sans réélection aucune. Beaucoup font partie du paysage associatif avec un agrément de l’ancienne loi (90/31). Celles qui sont restées à flot, en dehors des opérations du couffin du Ramadhan, ce sont les associations caritatives qui d’ailleurs font un front à la précarité et à la paupérisation. Aujourd’hui, ces associations qui devraient être un soutien aux actions sociales publiques, ont beaucoup besoin d’être formées. Il faut souligner que des milliers de personnes sont, chez elles, atteintes d’incapacité, malades, et sans accompagnement ni thérapeutique, ni psychologique ni même domestique. Beaucoup de malades passent leurs séjours de convalescence chez eux et ont besoin d’accompagnement comme d’un autre côté les enfants atteints de trisomie, d’handicaps psychomoteur et mental. Il y a également tous ces enfants sans parents cloitrés dans des pouponnières. Une telle situation nécessite des brigades formées pour prendre en charge toutes ses catégories d’accidentés de la vie. Par cette formation, ces bénévoles deviendront un soutien inéluctable à l’action sociale. Au vu d’un tel état des lieux, il reste impératif de réfléchir à des programmes de formation des dirigeants bénévoles. Ces programmes viseraient à développer les compétences des acteurs de la vie associative dont le bénévolat est la spécificité. Pour aborder la question des objectifs, ceux-là doivent aller dans le sens des besoins du terrain dans plusieurs secteurs surtout ceux ayant une relation avec le social, l’éducation, l’environnement et la santé. Ces objectifs devront répondre à différents enjeux du monde associatif soit la promotion du militantisme, la valorisation du bénévolat, la participation sociale, la réponse à la complexité de l’environnement associatif, financier, juridique. Afin d’apporter une contribution qui conforterait les compétences des bénévoles formés, la formation encouragerait l’engagement citoyen. La formation peut aussi aller vers la création d’un réseautage associatif qui garantirait la participation sociale en s’appuyant sur les valeurs de l’intérêt général. La formation reste un vecteur qui amènerait les bénévoles à devenir acteurs de la société et pas seulement des consommateurs. C’est ainsi que les programmes de formation constitueraient le vrai socle de compétences du dirigeant associatif. Mais une question reste à poser. Qui organiserait alors ces formations aux bénévoles? Parler des objectifs de développement social, d’engagement, de bénévolat à Mostaganem, c’est aussi aller chercher l’organisme encadreur. A Mostaganem, l’ADS (Agence de développement social) est la mieux placée pour mettre sur pied cette politique pour répondre aux impératifs du développement.
