La thématique, assez récurrente, sur les droits des consommateurs a fait l’objet d’une conférence co-organisée par l’Ecole Supérieure d’Agronomie et le Laboratoire de Biotechnologie Appliquée à l’agriculture et la préservation de l’environnement, ciblant sensibilisation sur ce sujet précisément. Une conférence animée d’abord par le Dr Kaddour Bouderoua, directeur de l’ESAM lequel a prononcé une allocation où il a mis en exergue les droits fondamentaux du consommateur. Ces droits, assurera l’interlocuteur, sont bien évidement liés à l’obligation d’informer le consommateur sur la sécurité des produits alimentaires et leur innocuité. Le docteur a expliqué que les ménages en Algérie affectent, à l’alimentation, un budget allant jusqu’à 45%, rappelant, au passage, que la consommation de pain a augmenté en Algérie. Pour illustrer ses propos, l’intervenant a affirmé que les Algériens consomment 48,6 millions de baguettes de pain, occupant le 1er rang des consommateurs dans le monde. Sur le plan de la sensibilisation, le conférencier a tenté d’attirer l’attention des étudiants présents de l’ESAM ainsi que ceux du club scientifique AGSA. Il a insisté sur l’aspect de la consommation abusive et du danger sur certaines denrées telles que le sucre, le sel et les huiles végétales que beaucoup ingurgitent en grandes quantités, mettant en péril leur santé. Selon lui, l’abus de ses denrées a des conséquences néfastes sur la santé. Il ajoutera que les scientifiques qui s’intéressent à la nutrition, se questionnent toujours sur les effets du sucre, du sel et du gras sur la santé. Les méfaits de l’abus desdites denrées ont engendré une incroyable augmentation d’obésité, de diabète, de maladies du foie ou de certains cancers, observés chez des populations qui consomment régulièrement ces aliments surtout industriels. Le docteur Berrighi Nabila a développé la thématique sur le droit du consommateur à une alimentation saine et équilibrée, mettant l’accent sur les produits blancs qui nuisent la santé. La production d’aliments transformés, l’urbanisation et l’évolution du mode de vie ont contribué à la modification des habitudes alimentaires. Les Algériens consomment beaucoup de sucre notamment au mois de Ramadhan, 30 kg/hab/an ; donc, les nutritionnistes alertent sur le danger du sucre qui n’apporte aucune valeur nutritionnelle mais reste juste un apport de calories. Chez les ménages, l’usage du sel qui a baissé ces dernières années, a culminé les 69% en 2019 et s’avère plus important en milieu urbain par rapport au rural. Pour ce qui est des huiles végétales, la progression atteinte a progressé jusqu’à 17 litres /hab. Dans son intervention, la spécialiste dira : »Toutefois, le sucre, le sel et les huiles végétales ont pris la place d‘apport en protéines végétales et ont causé le développement de nombreuses maladies non transmissibles, le diabète, l’hypertension, les maladies cardio-vasculaires et autres. L’apport en sodium à 2 g est bénéfique pour atténuer le risque d’hypertension et éliminer l’apparition de maladies non transmissibles ». En concluant, elle parlera des intoxications tout en assurant que: «Malheureusement, les intoxications sont dues à deux facteurs principaux, d’une part au d’autre au non-respect des conditions d’hygiène et de conservation des aliments notamment la chaîne de froid. Pour ce, il est recommandé un contrôle rigoureux pour obéir au respect des conditions des produits alimentaires ». Cette journée scientifique de sensibilisation sur les droits du consommateur a été clôturée par un riche débat, avec à la clé, des recommandations pour préserver la santé du citoyen et son environnement.
