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Mostaganem. Après les élections, les partis dans un coma profond

A Mostaganem, les citoyens ont tendance à croire que les formations politiques n’existent plus sur la place. Du plus ancien au plus récent, les partis, toutes tendances confondues, ont cessé l’activité politique. Dans la wilaya, la majorité des sièges sont fermés et c’est même visible. Tout porte à croire que l’activité politique ne se manifeste qu’à l’approche des échéances électorales. C’est certain, car aucune manifestation politique n’a été aperçue depuis les dernières élections de 2021. Que faut-il comprendre? Parmi les citoyens interrogés sur cette absence des partis sur le terrain, beaucoup déclarent résolument que les partis ne sont que des instruments électoraux. Pour d’autres, il y a des formations politiques qui ont des sièges fermés et qui ne font aucune activité même en période de crise comme celle que le pays vient de traverser. Certains dont une présidente d’association convient en assurant que la quantité des formations politiques est bien existante mais sur le terrain il n’y a aucune visibilité ni aucune contribution dans le développement. Pour cela, il y a certains dont la réflexion est perspicace puisqu’un ex député des années quatre-vingt explique que le multipartisme, instauré par la réforme constitutionnelle de 1989 n’a pas mené vers les objectifs escomptés en raison de la faiblesse des partis qui semblent, selon lui, avoir pour mission non pas d’assurer la participation de la population au sein des institutions étatiques mais plutôt de représenter celles-ci auprès de la population. Un universitaire évoque l’inefficacité de ces organes censés participer à la vie du citoyen et surtout être une force de proposition mais, ajoutera-t-il, les partis sont des passerelles pour des sièges payants dans des assemblées. Un sexagénaire retraité de l’université affirme que l’ouverture du champ politique algérien a eu pour effet immédiat de favoriser l’émergence d’une multitude de partis. Cette  »masse » de formations politiques, plus souvent sans ancrage sociétal, fut lancée dans la scène politique sans réel projet de société. Par conséquent, à défaut de projets, celles-ci tombent dans le coma et ne se réveillent qu’à la veille des élections soit toutes les cinq années. Une jeune femme dira qu’à Mostaganem les élus sénateurs et députés disparaissent dans le décor après leur élection et n’ouvrent jamais de permanence pour les doléances des citoyens. Parmi ceux qui ont milité dans le parti unique d’antan, il y a ceux qui parlent des élus, de leur comportement et de leur indiscipline par rapport au parti qui les a propulsés vers les sièges. Indiscipline surtout pour les  »militants  » qui font de la transhumance politique. Tout ce méli-mélo politique est un constat amer qui n’encourage en rien la démocratie pour laquelle ils ont été agréés.

À propos CHAREF KASSOUS

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