La commémoration, ce dernier jeudi, du 61ème anniversaire de la mort du chahid Djilali Bounaama dit Si M’hamed, chef de la wilaya IV historique, lors de la glorieuse guerre de libération nationale, qui a eu lieu sous le patronage du wali de Tissemsilt, M.Abbes Badaoui, à laquelle ont pris part le secrétaire général de la wilaya de Tissemsilt, représentant du wali ainsi que les autorités locales, civiles et militaires, des moudjahidine ainsi que des enfants de chouhadas, a été marquée par la levée des couleurs nationales, l’exécution de l’hymne national, la lecture de la Fatiha à la mémoire des martyrs et le dépôt d’une gerbe de fleurs au carré des chouhadas d’Ain Baalache, dans la commune de Bordj Bounaâma, lieu de naissance du chahid. Le héros Djilali Bounaama qui fut un exemple de patriotisme et dans la lutte pour l’indépendance, était un brillant combattant de la région de l’Ouarsenis qui avait incrusté l’esprit nationaliste chez de nombreux enfants de la région. Le chahid Djilali Bounaâma avait réussi, grâce à sa compétence militaire, à vaincre de nombreux dirigeants de l’armée coloniale dans plusieurs batailles qu’a connues la wilaya IV historique, en rappelant une citation du chahid : « Etre un chef n’est pas seulement celui qui réalise un travail héroïque, mais aussi celui qui peut convaincre les hommes, les aimer et se faire aimer par eux ». Le chahid Djilali Bounaâma, connu sous le nom de « Si Mohamed », est né le 16 avril 1926 au douar « Béni Hendel », relevant de la localité « ex-Molière » qui porte aujourd’hui son nom, dans la wilaya de Tissemsilt. En 1951, il a organisé la grève des mineurs qui a duré cinq mois et qui a eu un grand écho même en France. Il a participé aux événements du congrès d’ Horno (Belgique) en juillet 1954. A son retour au pays, il a participé à la préparation du déclenchement de la guerre de libération dans l’Ouarsenis et dans la région de Chlef, en compagnie du chahid Ahmed Alili dit « Si El-Baghdadi », sous la direction de Souidani Boudjemaa. Après le déclenchement de la Révolution de Novembre 54, les forces coloniales se sont hâtées pour l’arrêter après avoir découvert ses mouvements intensifs. Il fut libéré en fin 1955 et assigné à résidence à Oran d’où il a rejoint les rangs de l’Armée de libération nationale au mont de Ténès. En peu de temps, il a réussi à faire des monts du Ouarsenis, un fief de l’ALN. Bounaama et quatre de ses compagnons sont tombés au champ d’honneur dans la nuit du 8 août 1961 alors qu’ils accomplissaient un travail au centre de commandement au centre-ville de Blida.