Désormais, coutumière des échecs politiques et militaires, la France de Macron s’enlise de plus en plus dans les conflits mondiaux par manque de vision à long terme. La «gauche caviar» dont est issu l’actuel occupant de l’Elysée n’a plus de voix, plus de choix dans les affaires africaines. Après avoir mené un bras de fer avec l’équipe dirigeante au Niger, voilà que quelques semaines plus tard, le «président de tous les français» abdique en rappelant son ambassadeur à Niamey et ses troupes composées de 1.500 soldats. Bazoum, c’est du passé simple et la «coopération militaire» qui lui servait de soutien principal prend fin. Une humiliation de plus prouvant que le néocolonialisme suceur de richesses grâce aux marionnettes placées à la tête des Etats, n’a plus cours et que dorénavant, il faudra payer à son juste prix les matières premières, c’est-à-dire beaucoup plus cher. L’«aide au développement», jusque-là servant d’alibi à la politique européenne, sera donc prélevée à la source. La CEDEAO conçue comme un instrument fratricide s’est révélée impuissante devant la volonté même des propres peuples des pays qui la composent. Que va faire la France maintenant que la redistribution des cartes en Afrique vient de révéler les limites de sa politique ? Elle vend son carburant au prix coûtant, elle propose une aide aux plus démunis de plus en plus nombreux et elle reçoit Charles 3 et le pape pour le décor. Elle développera les vins et les fromages et attendra le départ, cette fois définitif, de son Président.